L’Iran a condamné, le jeudi 15 décembre, les nouvelles sanctions prises par l’Union européenne.
Lundi, l’UE a imposé une nouvelle série de sanctions contre l’Iran pour marquer son opposition à la façon dont la République islamique gère les troubles qui se déroulent dans le pays depuis la mort d’une irano-kurde le 16 septembre.
Des émeutes soutenues par l’étranger ont frappé diverses provinces iraniennes depuis le décès de la jeune Mahsa Amini, âgée de 22 ans, à l’hôpital le 16 septembre, trois jours après avoir perdu connaissance dans un poste de police. Une enquête a attribué la mort d’Amini à son état de santé, plutôt qu’à des coups présumés de la part de la police.
De violentes émeutes ont éclaté par la suite, ayant coûté la vie à des dizaines de personnes et à des membres des forces de sécurité, tout en ouvrant la voie à des attaques terroristes à travers le pays.
L’Iran, « tout en protestant fermement contre l’imposition de sanctions inacceptables et sans fondement à son encontre, estime que l’interaction et le dialogue avec l’UE doivent passer par la voie du respect, de la confiance, des intérêts mutuels et communs », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué cité par l’AFP.
« La police et les forces de sécurité iraniennes ont tenté de contrôler la violence selon des règles de conduite très précises et spécifique ainsi que conformément à nos enseignements religieux, fondés sur le respect des droits de l’homme et des droits de chaque individu », a-t-il ajouté.
Pour son troisième tour de sanctions, l’Union européenne s’en est prise lundi à un haut dignitaire religieux, quinze responsables militaires et quatre membres de l’IRIB, la radio télévision d’Etat en les inscrivant sur sa liste noire des personnes interdites d’entrée dans l’UE qui dépasse les 60.
L’UE a également frappé huit fabricants de drones et des commandants de l’armée de l’air, que les 27 pays européens accusent d’être impliqués dans la fourniture de drones à la Russie pour sa guerre en Ukraine.
Téhéran a soutenu cependant qu’il n’avait envoyé aucune arme à la Russie pour être utilisée dans le conflit.
La « position fondamentale de l’Iran dans la crise ukrainienne est de soutenir l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la nécessité de mettre fin au conflit par des solutions politiques », note le communiqué, ajoutant « comme cela a été souligné à plusieurs reprises par les autorités, nous n’avons fourni aucun drone pour être utilisé dans la guerre d’Ukraine ».