Le ministère iranien de la Sécurité a annoncé, le dimanche 18 décembre, le démantèlement d’un réseau d’espionnage au profit du service de renseignement israélien le Mossad.
« Les membres de ce réseau avaient l’intention de mener des opérations de sabotage dans l’industrie de la défense iranienne par la création de sociétés écrans et de marketing sécuritaire », a rapporté IRNA, citée par la chaine libanaise AlMayadeen.
Démantèlement d’un gang de contrebande de munitions
Par ailleurs, dans le sud-ouest du pays, les autorités iraniennes ont annoncé le démantèlement d’un gang de contrebande de munitions dans la ville d’Abadan.
« Les gardes-frontières des forces navales de la ville d’Abadan ont démantelé ce réseau samedi après que des passeurs ont tenté de transporter une importante cargaison de matériel militaire à travers les eaux de la rivière Arvand », a déclaré le général de brigade Lotf Ali Pakbaz, commandant des gardes-frontières dans la province du Khouzistan.
Il a souligné que « l’opération s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre la contrebande d’armes et d’équipements susceptibles d’être utilisés dans les émeutes dont l’Iran a récemment été témoin « .
« L’équipe expéditionnaire maritime à Abadan a tendu une embuscade précise dans la rivière d’Arvand et a saisi un bateau de pêche », a déclaré le général Pakbaz.
Et de souligner: « une personne a été arrêtée, 14 000 balles de fusil d’assaut Kalachnikov et 2 750 balles de pistolet ont été saisies ».
Le commandant militaire a ajouté que « les gardes-frontières ont également réussi, grâce à des opérations nocturnes, à confisquer 6 700 balles ».
Samedi, les services de renseignement des Gardiens de la révolution en Iran (CGRI) ont annoncé avoir découvert un quartier général d’émeutiers et l’arrestation d’une cellule de 15 personnes dans le quartier Fardis, dans la province d’Alborz.
« La cellule est liée à des canaux hostiles et reçoit des ordres du jour pour attiser les troubles et déstabiliser la sécurité », a déclaré le CGRI dans un communiqué.
Dans un autre communiqué, les gardiens de la révolution de la province de Bouchehr ont annoncé le démantèlement d’une cellule armée au sud-ouest de la province du Khouzistan.
Quatre martyrs lors d’affrontements avec des terroristes
Dans le sud-est du pays, quatre membres des forces de sécurité sont tombés en martyrs lors d’un acte « terroriste » dans la province du Sistan-Balouchistan, a annoncé ce lundi l’agence officielle Irna.
« Lors d’un acte terroriste, quatre membres des forces de sécurité des Gardiens de la révolution », l’armée idéologique et d’élites de l’Iran, « sont tombés en martyrs » dans la région de Saravan, proche de la frontière avec le Pakistan, selon Irna.
Face à la « présence puissante » des forces de sécurité, les agresseurs ont « fui vers le Pakistan », a ajouté Irna, sans donner plus d’informations sur ces assaillants.
Le chef des gardes-frontières de Saravan, Hosseinali Farahi, cité dimanche soir par Irna, a fait état d’un conflit entre ses forces et « des agresseurs armés membres d’un groupe terroriste ».
Les agresseurs, qui avaient « l’intention d’entrer dans le territoire iranien, en provenance du Pakistan, pour faire des opérations de sabotage », ont « fui vers le pays voisin », a-t-il ajouté.
Quatre religieux blessés par des inconnus à Qom
Quatre religieux ont été blessés lors d’une agression commise par « des inconnus » qui ont utilisé « un objet pointu », dans une ville sainte de Qom au centre de l’Iran, a annoncé l’agence officielle Irna.
L’agence a précisé que deux des religieux, âgés, avaient été transportés à l’hôpital et devaient en sortir rapidement tandis que les deux autres ont été soignés sur place.
De violentes émeutes ont éclaté après la mort de Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, à Téhéran. Mahsa Amini est décédée le 16 septembre à l’hôpital, trois jours après s’être effondrée dans un poste de police. Une enquête a attribué sa mort à son état de santé, rejetant les allégations selon lesquelles elle aurait été battue par la police.
Au cours des deux derniers mois, les émeutiers et les voyous – dont il a été révélé par la suite que nombre d’entre eux avaient des liens avec des parties étrangères – ont profité de l’occasion pour se livrer à des actes de tuerie, de vandalisme, à la profanation des lieux saints et à des meurtres de civils sous fausse bannière pour incriminer la police iranienne.
Les émeutes en Iran ont coûté la vie à des dizaines de personnes et à plusieurs effectifs des forces de sécurité.