L’accord sur le nucléaire iranien, connu sous l’acronyme de JCPOA, «est mort», assène Joe Biden dans une vidéo qui circulait abondamment le mardi 20 décembre sur Twitter, et dont la Maison Blanche n’a pas contesté l’authenticité.
Cette vidéo qui circule sans date ni localisation précise montre le président, encadré de gardes du corps, pendant un échange informel avec des personnes se tenant derrière une barrière métallique.
Des éléments du décor ainsi que les vêtements du président semblent correspondre à un meeting de campagne début novembre en Californie, lors duquel Joe Biden était venu soutenir un candidat à la Chambre des représentants.
«Président Biden, allez-vous annoncer que le JCPOA est mort? Pouvez-vous l’annoncer?», demande une femme au démocrate, qui lui serre la main.
«Il est mort mais nous ne l’annoncerons pas. C’est une longue histoire», répond le président américain, cité par l’AFP.
#BREAKING: @POTUS is asked when he’s going to declare #Iran JCPOA dead and he says: “It is dead but we’re not gonna announce it.” 😂 pic.twitter.com/YjZGmsP5lW
— Jason Brodsky (@JasonMBrodsky) December 20, 2022
«Les commentaires du président son tout à fait conformes à ce que nous disons à propos du JCPOA, qui n’est pas notre priorité en ce moment», a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, interrogé au sujet de la vidéo lors d’un échange avec des journalistes mardi.
«Nous ne nous attendons pas à ce qu’un accord survienne dans un futur proche», a-t-il encore déclaré, sans toutefois reprendre la même formulation définitive que Joe Biden.
«À ma connaissance personne ne remet en cause l’authenticité (de la vidéo) et je ne pense pas que nous allons enquêter là-dessus», a-t-il ajouté.
Le pacte de 2015 (JCPOA) offrait à l’Iran un allègement des sanctions internationales en échange de garanties que Téhéran ne se doterait pas de l’arme atomique, un objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.
Cependant, après le retrait des États-Unis du JCPOA en 2018 et le rétablissement des sanctions américaines, Téhéran s’est progressivement affranchi de ses obligations.
Joe Biden s’était dit engagé à tenter de ressusciter l’accord, mais les négociations démarrées en avril 2021 à Vienne sont aujourd’hui au point mort.