La coordonnatrice de l’ONU a été déclarée ce 23 décembre « persona non grata » par le gouvernement burkinabé.
Cette annonce a été faite par le ministère des Affaires étrangères du pays à l’encontre de Barbara Manzi, Coordinatrice résidente des Nations unies au Burkina.
« Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur du Burkina Faso présente ses compliments au Bureau de la coordonnatrice résidente du système des Nations unies et coordonnatrice humanitaire au Burkina Faso et voudrait porter à sa connaissance que madame Barbara Manzi, coordonnatrice résidente du système des Nations unies est déclarée persona non grata sur le territoire du Burkina Faso », peut-on lire dans un communiqué. Elle est « priée de quitter le pays » immédiatement, dès vendredi.
Dans le même document, l’institution remercie par ailleurs le Bureau onusien de la coordonnatrice résidente de son aimable coopération et lui renouvelle sa considération distinguée.
Raisons
Cette expulsion est justifiée par le fait que Mme Manzi a décidé unilatéralement de retirer le personnel non essentiel du système (des Nations unies) d’Ouagadougou, explique la chef de la diplomatie burkinabé à la chaîne de télévision RTB.
En plus de cela, la coordinatrice a agi sans consultation avec le chef de l’ONU, a ajouté la ministre en se référant aux témoignages d’Antonio Guterres livrés au président burkinabé de la Transition, Ibrahim Traoré.
Enfin, il est aussi reproché à Mme Manzi une tentative d’influence négative et de s’immiscer dans les affaires politiques du pays.
Elle a été nommée à ce poste par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en août 2021. Elle assumait également des fonctions dans l’action humanitaire.
Deux jours plus tôt, les médias locaux ont relayé l’information sur l’expulsion du territoire burkinabè des deux citoyens français interpellés pour activités d’espionnage. L’Agence d’information du Burkina s’est référée à « des sources sûres ».
Source: Sputnik