Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué, le jeudi 29 décembre, l’ambassadeur d’Italie à Téhéran pour protester contre l’ingérence des responsables italiens dans les affaires intérieures de l’Iran.
Giuseppe Perrone a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères pour lui faire part de la vive protestation de Téhéran contre la position anti-iranienne et les propos interventionnistes de certains responsables italiens.
« La politique discriminatoire et du double standard » en matière de droits de l’homme est inacceptables du point de vue de la République islamique d’Iran.
Le ministère des Affaires étrangères a rappelé à l’ambassadeur italien que ce n’était pas l’Iran mais l’Occident qui avait nui aux intérêts de la nation iranienne et violé ses droits en lui imposant des sanctions illégales.
« Les positions négatives et irrationnelles de certains responsables italiens ne correspondent pas au bilan historique des relations entre les deux pays », a ajouté le ministère.
De son côté, l’ambassadeur d’Italie s’est engagé à transmettre rapidement la protestation du gouvernement iranien à son gouvernement.
Au cours des dernières semaines, des responsables italiens ont accusé les autorités iraniennes de ce qu’ils prétendent être la « répression des manifestations anti-gouvernementales » à travers le pays, qualifiant « d’inacceptable et insupportable » l’approche de la République islamique d’Iran face aux violentes émeutes déclenchées après la mort de Mahsa Amini à Téhéran en septembre dernier.
La jeune femme de 22 ans s’est évanouie dans un poste de police à Téhéran et a été déclaré mort trois jours plus tard à l’hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que son décès a été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.
Les fauteurs de troubles ont attaqué les agents de sécurité et infligé de lourds dommages aux biens publics, encouragés notamment par les États-Unis.
L’Union européenne et certains pays occidentaux ont imposé des sanctions à l’Iran.
L’Iran a décrété en revanche des sanctions contre les institutions et des personnalités européennes en raison de leurs actions délibérées en faveur du terrorisme et des groupes terroristes pendant les émeutes.
Source: Avec PressTV