Le Hezbollah a salué la libération du doyen des prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation israéliennes.
Dans un communiqué publié jeudi 5 janvier par son Bureau médiatique, le Hezbollah a félicité « le prisonnier palestinien Karim Younes pour sa chère liberté après quarante années de sacrifices, de fermeté et de souffrances. »
Il a exprimé « sa participation à la joie du peuple palestinien et de tous les résistants héroïques », souhaitant « liberté et victoire pour tous les prisonniers et détenus qui croupissent dans les prisons de l’occupation. »
A cette occasion, le Hezbollah a appelé à faire la lumière sur la question des prisonniers et les conditions difficiles de leur détention, à dénoncer le traitement brutal qu’ils subissent de la part de l’occupation israélienne et à déployer tous les efforts possibles pour les libérer.
M. Younes (66 ans) a été libéré le jeudi 5 janvier après 40 années de détention.
Les autorités d’occupation l’avaient relâché à l’aube et laissé seul dans la ville de Raanana près de «Tel-Aviv», devant une station de bus, sans en informer sa famille.
Une tentative de troubler sa joie et celle des Palestiniens et de gâcher sa réception, selon les Palestiniens.
Membre du Comité central du mouvement Fatah, il avait été arrêté en 1983, à l’âge de 26 ans. Puis il a été accusé d’appartenir à ce mouvement qui était alors interdit, d’avoir participé à la résistance armée et d’avoir tué un soldat israélien.
Condamné à mort par pendaison, sa peine a été commuée en réclusion à perpétuité puis, en 2015 en 40 ans de détention .
Karim Younes est le plus ancien prisonnier politique de Palestine et du monde.
Il n’a pas été inclus dans les accords d’échange de prisonniers, et les autorités d’occupation ont refusé à plusieurs reprises de le libérer, sous prétexte qu’il est «citoyen israélien».
Il devait être libéré en vertu d’un accord signé en juillet 2013 entre l’Autorité palestinienne et l’occupation israélienne, qui exige la libération de tous les anciens prisonniers détenus avant l’accord d’Oslo, mais les autorités d’occupation ont fait marche arrière après avoir libéré le quatrième lot, qui comprenait 30 prisonniers, dont 14 prisonniers de l’intérieur de la Palestine occupée.