Condamné à la peine capitale pour espionnage au profit de l’agence de renseignement britannique, Alireza Akbari, l’ancien responsable iranien, a été exécuté par pendaison.
L’agence de presse Mizan proche du pouvoir judiciaire a annoncé : « Le double ressortissant irano-britannique, qui avait été condamné à mort pour “corruption sur terre” et “actions contre la sécurité intérieure et extérieure du pays” par espionnage pour le compte de l’agence d’espionnage de l’Angleterre, a été pendu le samedi 14 janvier. »
“Akbari, qui a été arrêté en 2019, avait reçu 1 805 000 euros, 265 000 livres et 50 000 dollars pour des actes d’espionnage en faveur de Londres”, selon le même rapport.
Mizan a déclaré que le procès d’Akbari s’était tenu le 11 janvier en présence de son avocat et que la condamnation à mort avait été prononcée sur la base de “documents valides”.
“Akbari a collecté les informations importantes et sensibles du pays en ce qui concerne les questions stratégiques dans le domaine de la politique intérieure et étrangère, régionale, de la défense, des missiles, des négociations nucléaires et des questions économiques liées aux sanctions, les ayant transmises aux officiers du service de renseignement britannique de manière pleinement informée et ciblée”, a rapporté l’agence de presse Mizan.
“Après le dépôt d’un acte d’accusation contre l’accusé, le dossier a été déféré au tribunal et des audiences ont eu lieu en présence de l’avocat de l’accusé et sur la base des pièces valables du dossier de la personne concernée, et il a en fin de compte été condamné à mort pour espionnage pour le compte du Royaume-Uni”, ajoute Mizan.
La condamnation à mort d’Akbari a été confirmée par la Cour suprême iranienne après que l’homme de 61 ans a demandé un appel.
Dans un communiqué publié mercredi 11 janvier, le ministère iranien du Renseignement a décrit Akbari, ancien vice-ministre de la Défense, comme “l’un des agents les plus infiltrés du service d’espionnage britannique dans les centres sensibles et stratégiques du pays”, notant qu’il avait été identifié et arrêté, après une opération longue et à plusieurs niveaux ».
L’espion clé, selon le ministère, avait transmis à plusieurs reprises les informations acquises des centres sensibles au service d’espionnage ennemi.
Akbari, comme l’a rapporté Mizan, a avoué ses contacts avec l’Angleterre et a déclaré qu’il avait été interrogé par l’agence de renseignement britannique sur le principal scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, qui a été assassiné lors d’une attaque terroriste en novembre 2020.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a appelé à la libération de l’espion lorsque des informations sur son exécution planifiée ont été publiées pendant la semaine. Dans ce sens, il a déclaré dans un tweet : « L’Iran doit arrêter l’exécution du ressortissant anglo-iranien Alireza Akbari et le libérer immédiatement. »
Le Royaume-Uni a une longue histoire d’activités d’espionnage en Iran qui remonte au coup d’État de 1953 contre le gouvernement démocratiquement élu de Mohammad Mossaddeq.
Les forces de renseignement iraniennes ont arrêté de nombreux espions proches de l’Occident ces dernières années, ceux-ci ayant été impliqués dans des actes de sabotage contre le peuple et les installations iraniennes au cours des dernières décennies.
Londres a également été activement impliqué dans l’instigation des récentes émeutes en Iran après la mort de Mahsa Amini, la jeune femme d’origine kurde.
Source: Avec Press Tv