L’une des plus grandes centrales solaires au monde va entrer en service aux Emirats arabes unis d’ici quelques mois, a affirmé mardi la compagnie française EDF Renouvelables, partenaire du projet.
La centrale Al Dhafra « a commencé à produire ses premiers kilowattheures en fin d’année dernière et devrait être mise en service avant l’été », a affirmé à l’AFP Olivier Bordes, à la tête de l’entreprise pour le Moyen-Orient. Situé en plein désert, à 35 kilomètres au sud d’Abou Dhabi, le projet présenté comme « la plus grande centrale solaire à site unique au monde » est détenu à 60% par les compagnies publiques émiraties, TAQA et Masdar, le chinois Jinko Power Technologie et le français EDF se partageant les 40% restant.
Les panneaux photovoltaïques, installés sur une surface totale de 20 kilomètres carrés –soit un cinquième de la superficie de Paris– auront à terme la capacité de produire 2,1 gigawatts (GW) et pourront « proposer de l’énergie décarbonée à 160.000 » foyers, a affirmé à l’AFP Olivier Bordes. En visite mardi sur le site, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire s’est félicité de la « coopération extrêmement étroite » entre la France et les Emirats arabes unis dans le domaine des énergies renouvelables.
Le pays du Golfe, qui est l’un des plus grands exportateurs de pétrole au monde, accueillera fin novembre une conférence de l’ONU sur le climat, d’ores et déjà controversée. Le président de sa compagnie pétrolière nationale, désigné président de la COP28, Sultan Al Jaber, ne manque pas une occasion de souligner l’importance des hydrocarbures pour l’économie mondiale. Mais les Emirats investissent aussi massivement dans les énergies propres, avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Selon un communiqué publié mardi par Masdar, l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables, les projets franco-émiratis ont permis d’installer plus de 6,2 GW de capacité de production d’énergies propres aux Emirats et ailleurs dans le monde, pour un montant de plus de 6 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros). Bruno Le Maire, qui s’est rendu aussi en Arabie saoudite et au Qatar, a dit vouloir « accompagner » les pays pétroliers de la région dans la voie de la « décarbonation », en développant des projets dans les énergies renouvelables, le nucléaire, notamment en Arabie saoudite, et l’hydrogène vert.
Source: Avec AFP