La Suisse a décidé vendredi d’assouplir « ponctuellement » les sanctions qu’elle a imposées à la Syrie, afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans ce pays après le séisme dévastateur du 6 février, emboîtant le pas aux Etats-Unis et à l’Union européenne.
Jusqu’à présent, les organisations humanitaires recevant des fonds de la Confédération helvétique pour leurs activités sur le territoire syrien pouvaient obtenir des dérogations aux sanctions pour des transactions financières nécessaires à la fourniture d’une aide humanitaire ou au soutien à la population civile.
Vendredi, le gouvernement a expliqué dans un communiqué avoir décidé d’élargir « les exceptions humanitaires de façon à faciliter les activités humanitaires en Syrie, notamment la réponse humanitaire au tremblement de terre du 6 février 2023 », sans préciser pendant combien de temps cette mesure sera valable.
La Suisse, où siègent de nombreuses institutions impliquées dans l’action humanitaire dont l’Organisation mondiale de la santé, le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, autorise ainsi désormais « la fourniture, directe et indirecte, d’avoirs ou de ressources économiques à des personnes, entités ou entreprises sanctionnées par les acteurs humanitaires qui obtiennent des fonds de la Confédération ».
Pour les « acteurs humanitaires » qui ne perçoivent pas de contributions de la Confédération, un régime d’autorisation exceptionnel est prévu pour la mise à disposition de ressources économiques auprès de personnes, entreprises et entités faisant l’objet de sanctions « pour autant que cela permette la réalisation d’activités humanitaires ou la fourniture d’une aide à la population civile en Syrie », d’après le communiqué.
Le bilan du séisme s’élève à près de 6.000 morts en Syrie, déjà dévastée par la guerre depuis 2011.
En Turquie, le tremblement de terre a fait plus de 45.000 morts.
Source: Avec AFP