Onze grandes banques américaines ont choisi, jeudi soir, de venir en aide à First Republic, dans le but d’éviter qu’il ne devienne la quatrième banque à s’effondrer, après trois faillites d’affilée.
Cette banque californienne, d’une taille proche de celle de Silicon Valley Bank (SVB), avait vu son cours dévisser de 80 % en quelques jours.
Le groupe de banques, dont Bank of America, Citigroup et JPMorgan se sont engagées à verser au total 30 milliards de dollars de dépôts dans First Republic.
First Republic, 14e banque américaine par la taille des actifs, était sur la sellette depuis plusieurs jours après les défaillances rapprochées de la SVB, Signature Bank et Silvergate, car elle sert principalement une clientèle fortunée.
Investisseurs et analystes craignaient que nombre de clients préfèrent déplacer leur argent dans des établissements ne présentant a priori aucun risque de faillite car trop importants pour que les régulateurs les laissent fermer, et que First Republic doive à son tour être liquidée.
Une perspective peu réjouissante pour le système bancaire dans son ensemble, qui a poussé les grandes banques à agir de concert.
La journée avait mal débuté jeudi pour First Republic : après avoir déjà perdu 73% en une semaine, l’action a perdu jusqu’à 36% après un article de l’agence Bloomberg affirmant que la banque explorait des « options stratégiques » pour son avenir, y compris une possible vente.
Le titre s’est toutefois redressé au fil de la journée et a terminé en hausse de 12%.
Il est prévu que Bank of America, Citigroup, JPMorgan Chase et Wells Fargo, les quatre plus grandes banques du pays par la taille des actifs, apportent, chacune, cinq milliards de dollars.
Les banques d’affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley doivent verser 2,5 milliards chacune tandis que BNY Mellon,
PNC Bank, State Street, Truist et U.S. Bank doivent débourser 1 milliard.