Malgré les oppositions des États-Unis et de l’Ukraine, la Russie a pris, samedi 1er avril, la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies.
La présidence du Conseil est assurée par chacun des 15 membres à tour de rôle pendant un mois, suivant l’ordre alphabétique anglais des noms des États.
Le Kremlin a fait savoir, vendredi 31 mars, qu’il comptait « exercer tous ses droits » à la tête des Quinze (en référence aux quinze membres que compte le Conseil de sécurité).
En réaction à la présidence tournante russe, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a prétendu qu’un pays qui violait de façon flagrante la Charte des Nations unies et envahissait son voisin n’avait pas sa place au Conseil de sécurité. « Malheureusement, la Russie est un membre permanent du Conseil de sécurité et il n’existe aucune voie juridique internationale réalisable pour changer cette réalité », a-t-elle allégué.
Pour sa part, la représentante américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré jeudi à l’AFP que la Russie « ne devrait pas être » membre permanent du Conseil de sécurité.
Dans ce droit fil, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a qualifié la présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU d’une « mauvaise blague ». « Le pays qui viole systématiquement toutes les règles fondamentales de la sécurité internationale préside un organe dont la seule mission est de sauvegarder et de protéger la sécurité internationale », a-t-il prétendu.
Le ministre ukrainien a appelé les membres de l’organe exécutif de l’ONU « à contrecarrer toute tentative russe d’abuser de sa présidence ».
Par ailleurs, le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak a, de son côté, fustigé la présidence tournante russe.
« Ce n’est pas seulement une honte. C’est un nouveau coup symbolique porté au système de relations internationales fondé sur des règles », a-t-il allégué.
Source: Press TV