La Corée du Nord a tiré, ce jeudi 13 avril, un « nouveau type » de missile balistique, possiblement à combustible solide selon l’armée sud-coréenne, ce qui marquerait une avancée technologique et stratégique majeure pour le programme d’armement de Pyongyang.
Ce tir a déclenché une brève alerte dans l’île nippone de Hokkaido (nord) avant que le Japon ne précise que le projectile n’avait pas frappé son territoire.
« La Corée du Nord semble avoir lancé un nouveau type de missile balistique, possiblement à combustible solide », a expliqué à l’AFP l’état-major interarmées sud-coréen.
Tous les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) lancés jusqu’à présent par la Corée du Nord étaient à combustible liquide.
Or les missiles à combustible solide, que Pyongyang cherche depuis longtemps à mettre au point, font preuve d’une meilleure stabilité et sont plus rapides à préparer pour un lancement que ceux à combustible liquide, ce qui rend plus difficile leur détection et leur destruction par les forces américaines.
Lors d’un défilé militaire à Pyongyang en février, la Corée du Nord avait exhibé un nombre record de missiles, y compris ce que les analystes considèrent comme un nouvel ICBM à propergol solide.
Lancé jeudi à 07H23 (22H23 GMT), le missile a suivi une trajectoire lobée et « a parcouru 1.000 km avant d’atterrir en mer de l’Est », le nom coréen de la mer du Japon, a déclaré l’armée sud-coréenne.
« Ce lancement constitue une violation éhontée de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a dénoncé dans un communiqué Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine.
« Les Etats-Unis prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du territoire américain et de leurs alliés de République de Corée et du Japon », a-t-elle ajouté.
Les détails du lancement sont en train d’être analysés « en détail », a souligné l’état-major sud-coréen.
Lundi, le leader nord-coréen Kim Jong Un avait appelé à accroître les capacités de son pays en matière de dissuasion pour contrer « l’escalade des manoeuvres des impérialistes américains et des traîtres, pantins sud-coréens pour déclencher une guerre d’agression », selon l’agence de presse officielle KCNA.
Depuis le 23 mars, Pyongyang a notamment affirmé avoir mené trois tests d’un « drone sous-marin d’attaque nucléaire » capable de « produire un tsunami radioactif de grande ampleur ».
Ces engins sont connus sous le nom de « Haeil », qui signifie tsunami en coréen.
Pyongyang a également dit avoir procédé au lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM) le 16 mars.