Le ministre turc de l’Intérieur, Soleiman Soylu, a déclaré mercredi que « les États-Unis d’Amérique continuent de perdre leur réputation et que le monde entier les déteste », selon les médias turcs.
Et de poursuivre : « L’Europe n’existe pas, n’exagérez pas. Il y a les États-Unis d’Amérique, et l’Europe n’est qu’un wagon dans le train des États-Unis. »
Il a indiqué que « l’Europe n’est qu’un pion des Etats-Unis en Afrique, et tous les pays africains détestent les pays qui les exploitent, et cherchent à renouer avec leurs identités et leur culture », ajoutant que l’Occident « ne jouit plus d’une autonomie souveraine ».
Selon le ministre turc de l’Intérieur, « les dirigeants européens perdent constamment leur crédibilité, et la population européene vieillit », notant que « l’Europe est confrontée à des difficultés de production économique et continuera à y faire face pendant longtemps ».
M. Soylu a noté que « les Européens n’ont plus aucune marge de manoeuvre, mais ils essaient de préserver leurs coutumes », ajoutant que « la Turquie est en train de changer l’histoire, et les prochaines élections changeront cette histoire. C’est pourquoi les États-Unis et l’Europe font pression, et c’est pourquoi Qandil tremble (ndrl : montagnes du nord de l’Irak où, selon Ankara, se cachent des militants du PKK), et que le PKK fait pression. »
En 2022, le ministre turc de l’Intérieur a refusé d’accepter les condoléances de Washington après l’attentat terroriste d’Istanbul, et a exhorté les États-Unis à « lever leur main sale » de son pays.
En décembre 2021, Soylu a estimé que « la libération de Bagdad, d’Erbil, de la Libye, du Yémen, de l’Afghanistan et du Pakistan de la pression des États-Unis et de l’Europe hissera la Turquie au rang de première puissance de la région ».
En septembre 2021, Haber Turk TV a rapporté les propos du président Erdogan exprimés en marge des réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, selon lesquels « les relations de son pays avec les États-Unis ne sont pas saines ».
Pour rappel, les relations entre les États-Unis et la Turquie se sont tendues entre les deux membres de l’OTAN lorsque Washington a imposé des sanctions à l’industrie militaire turque, en raison de l’achat par les Turcs des systèmes de défense aérienne russes S-400.
Source: Médias