Paris et Londres ne sont pas autonomes sur leurs propres armes nucléaires, a estimé le 20 avril le porte-parole du Président russe.
« De notre point de vue, les arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni sont de facto contrôlés par les États-Unis. C’est pourquoi il n’y a aucun sens à parler avec l’Amérique sans prendre en compte ces deux arsenaux », a noté Dmitri Peskov.
Il a d’ailleurs rappelé que ces pays européens entraient dans le système uni de l’Otan, géré en pratique par Washington.
Ce commentaire intervient après une récente déclaration de la diplomatie française.
Paris veut équilibrer les potentiels
Selon Anne-Claire Legendre, la France pourrait rejoindre d’éventuelles discussions sur le contrôle des armements stratégiques à une condition. La Russie et les États-Unis devront considérablement réduire leurs propres arsenaux nucléaires, jusqu’au niveau de Paris.
Cette position de la France reste inchangée « depuis des décennies », a noté la diplomate française dans une interview au quotidien russe Kommersant.
Aucun contrôle
Actuellement, aucun traité n’encadre le contrôle des armes stratégiques de Moscou et de Washington. Le dernier accord bilatéral du genre, New Start, a été suspendu par Vladimir Poutine en février dernier.
Cette décision a été prise parce que ce document ne tient compte que des arsenaux nucléaires russes et américains, alors que d’autres pays de l’Otan, la France et le Royaume-Uni, disposent aussi d’armes nucléaires, expliquait le Président russe.
En 2019, Donald Trump a annoncé le retrait de Washington du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987. Ensuite, en 2020, les États-Unis se sont retirés du traité Ciel ouvert qui permet des vols de surveillance non armés sur la totalité du territoire des États parties.
Source: Avec Sputnik