Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a démenti les assertions de l’agence Reuters selon lesquelles son pays est en train de construire un site nucléaire à Zagros, pour des fins militaires.
« Les sionistes véhiculent de telles allégations chaque fois que leur position dans la région ou leur situation interne se trouve dans un état critique », a déclaré Mohamad Eslami, accusant les Israéliens de les avoir véhiculées, selon l’agence Irna.
Lundi 22 mai, l’agence Reuters, citant des experts et des images satellites, a indiqué que près des Monts Zagros dans l’Ouest de l’Iran, des ouvriers construisent une installation nucléaire si profondément enfouie dans le sol qu’elle est probablement hors de portée d’une arme américaine de dernier recours conçue pour détruire de tels sites. L’agence a publié l’avis de Kelsey Davenport, directrice de la politique de non-prolifération à l’Arms Control Association, basée à Washington, selon laquelle « l’achèvement d’une telle installation « serait un scénario cauchemardesque qui risquerait de déclencher une nouvelle spirale d’escalade ».
« Étant donné que l’Iran est très proche de la bombe, il a très peu de marge de manœuvre pour intensifier son programme sans franchir les lignes rouges des États-Unis et d’Israël. À ce stade, toute nouvelle escalade augmente donc le risque de conflit », a-t-elle avancé.
En réponse à ces allégations le ministre iranien a assuré que « la République islamique d’Iran opère selon les normes de l’agence (AIEA) et les garanties, et chaque fois qu’elle veut mener une activité, elle établit ses paramètres avec l’agence et agit en conséquence », a-t-il souligné. Il a assuré que la construction de la centrale nucléaire en question, baptisée Darkhovin, de la province du Khouzestan, avait été entamée depuis les années 90 « mais interrompue pendant de nombreuses années en raison de l’irresponsabilité des étrangers».
Après des tentatives vaines auprès des chinois pour le construite dans les années 1990 puis rapidement abandonné, l’Iran a décidé au milieu des années 2000, de continuer seule sa construction
Ce nouveau projet de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran vise à équiper la centrale d’un réacteur nucléaire à eau pressurisée d’une puissance de 360 MW, construit par l’Iran, dont la mise en service était, en 2008, prévue en 2017.
Selon M. Eslami, la première partie de ce projet avait été lancée.
« Nous espérons que dans la première étape de la construction de petites centrales électriques, nous pourrons construire la centrale électrique de 300 MW de Darkhoveyn afin de créer un nouveau chapitre dans la capacité industrielle et technologique du pays et également d’étendre cette technologie au niveau général », a-t-il conclu.
Source: Divers