Le premier vice-président iranien Mohammad Mokhber a déclaré que la dédollarisation est une réponse inévitable des pays au « projet de militarisation du dollar », a rapporté l’agence iranienne Irna.
S’adressant ce mercredi 24 mai à la 51e édition du sommet de l’Union asiatique de compensation (ACU) à Téhéran, il a salué l’intention des États membres de l’ACU de créer un nouveau chapitre des relations économiques et des interactions financières et commerciales.
Pays d’une superficie de 1,64 million de kilomètres carrés et d’une population d’environ 85 millions d’habitants, pour la plupart jeunes et instruits, l’Iran a une grande capacité à attirer des investissements nationaux et étrangers et à tirer parti des opportunités démographiques pour augmenter la production et la croissance économique, selon Mokhber.
Mokhber a ajouté que l’Iran bénéficie d’une géographie stratégique car il partage des frontières maritimes et terrestres avec 15 pays et est situé au centre des corridors de transport et de transit internationaux, notant qu’il existe des infrastructures appropriées dans les secteurs des télécommunications et du transport aérien, routier et ferroviaire dans le pays.
« Ces composants peuvent jouer un rôle efficace dans la facilitation des échanges entre les pays asiatiques et européens ainsi que l’Union asiatique de compensation », a-t-il souligné.
Ailleurs dans ses remarques, le vice-président Mokhber a examiné le rôle du dollar dans l’économie mondiale et a déclaré : « La dédollarisation n’est plus un choix volontaire des pays, c’est la réponse inévitable des pays au « projet de militarisation du dollar ».
Au cours des dernières décennies, la « militarisation du dollar » a forcé les pays à trouver un moyen de se débarrasser de l’impact d’éventuelles sanctions à l’avenir, a ajouté Mokhber.
Faisant référence au nombre croissant de pays qui cherchent à réduire leur dépendance au dollar américain, le vice-président a déclaré que l’affaiblissement du dollar peut constituer une menace sérieuse pour l’influence des États-Unis au niveau international.
L’Iran, la Chine, la Russie, le Venezuela et d’innombrables pays Africains tentent de s’affranchir de la dollarisation des transactions commerciales et financières, utilisée abusivement par les Etats-Unis pour imposer des sanctions aux pays qui résistent à leur hégémonie. Plusieurs organisations internationales dont le BRICS promeuvent aussi cette politique proposant des échanges via des devises locales de chacun.
La dédollarisation est un sujet d’actualité qui suscite l’intérêt des médias et des économistes ces derniers temps. Cette tendance s’est fortement accélérée il y a environ un an, suite au déclenchement du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Source: Divers