Les délégués de l’Assemblée mondiale de soutien au choix de la résistance, venus de 70 pays des cinq continents étaient présents au Liban depuis le 25 mai, pour célébrer le 23e anniversaire de la Journée de la Libération et de la Résistance.
Le titre principal choisi pour cette 11 eme rencontre depuis la création de cette organisation est « La persévérance de l’Axe de la résistance et la naissance d’un nouveau monde ». Les titres secondaires sont : briser le blocus, neutraliser les sanctions et empêcher la normalisation.
Selon le président de l’Assemblée organisatrice de l’évènement, Yahia Gaddar son but est de « consolider les liens avec tous les libres du monde » et de « confirmer que le choix de la résistance n’est pas exclusif au monde arabe et islamique, mais un choix pour tous les libres du monde ».
Certains participants à la rencontre sont venus de pays latino-américains comme le Mexique, la Colombie, la Bolivie, l’Equador, le Chili, l’Argentine, le Venezuela, et Cuba.
D’autres sont originaires de pays africains à l’instar de l’Ethiopie, la Somalie, les Iles Comores, la Mauritanie, l’Afrique du sud, etc…
D’autres invités sont européens ou américains…ou asiatiques, de l’Inde, du Pakistan, de l’Indonésie, et autres…
Les réunions de trois jours dans la localité de Jiyeh, sur le littoral qui mène au sud du Liban, ont été l’occasion pour que des intellectuels, de militants, des universitaires, des partisans appartenant à plusieurs tendances politiques progressistes ou de gauche de dialoguer avec des responsables du Hezbollah, dont entre autres le président de son Bureau politique sayed Ibrahim al-Amine, le directeur de son Bureau des relations internationales Ammar al-Moussawi et d’autres, ainsi qu’avec des personnalités des factions de résistance palestiniennes.
« Israël que le monde entier lui a tout donné pour qu’il vive en pleine sérénité est aujourd’hui plus que jamais inquiet pour son avenir », a dit M. al-Amine dans son allocution.
« Nous sommes fiers de toutes les forces et les Etats amis et nous souhaitons développer les relations de coopération avec eux et renforcer les liens d’amitié avec leurs peuples a l’instar de la Chine, la Russie, les pays latino-américains a leur tête le Venezuela, Cuba et le Brésil, ainsi que les Etats africains et leurs peuples pour lesquels nous exprimons notre plein soutien a leur lutte pour recouvrer leur indépendance », a déclaré pour sa part M. Moussaoui.
« Les forces de la résistance ne peuvent être séparées les unes des autres. L’unité des arènes est un projet opérationnel qui s’incarne dans les moyens et les plans de l’action commune et dans toutes les arènes de lutte non pas un slogan », a-t-il ajouté.
Selon l’agence latino-américaine « Prensa Latina », le parlementaire bolivien, Adolfo Mendoza, a mis l’accent sur la nécessité de réfléchir aux relations Sud-Sud et de promouvoir l’intégration dans le cadre de la résistance, à travers un programme stratégique de tous les acteurs révolutionnaires et progressistes du monde.
Mendoza a indiqué que la lutte anti-impérialiste ne peut être comprise sans décolonisation et pour cela il faut miser sur la construction d’une voie d’action et la possibilité de réfléchir aux liens sud-sud en relation avec l’économie, le développement humain et le respect de la terre nourricière.
Pour sa part, le journaliste et écrivain chilien Pablo Jofré a signifié le concept de résistance autour de la lutte de nombreuses nations pour leur indépendance, leur autodétermination et leur libération contre les puissances hégémoniques.
À ce propos, l’analyste international a souligné que l’Axe de résistance formé par l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban, le Yémen et la Palestine s’étend actuellement aux pays qui aspirent à un monde souverain et solidaire.
L’interlocuteur a souligné la nécessité d’accompagner la lutte avec des objectifs de développement, des alliances et des politiques d’intégration.
La chercheuse colombo-vénézuélienne María Fernanda Barreto a quant à elle souligné que la résistance des pays du Sud est pleinement liée à la lutte anti-impérialiste.
Selon elle, le fait de résister à l’heure actuelle, c’est de se positionner contre l’impérialisme et ses diverses expressions, contre les États-Unis comme autorité maximale et contre le sionisme aussi.
Sur cette question, Mme Barreto a déclaré à Prensa Latina que l’Amérique n’est pas exempte des attaques du sionisme et qu’il est donc essentiel d’unir la lutte des peuples du Sud global pour la défense de leurs terres et de leur liberté.
Plusieurs autres propositions ont été faites par les intervenants, dont entre autres :
L’urgence de passer à l’offensive et de renforcer la coopération Sud-Sud.
L’établissement d’un agenda stratégique commun
La promotion de la réintégration des différentes tendances dans les organisations multilatérales, avec l’intention de faire face à l’hégémonie impérialiste.
Les invités se sont rendus ce samedi au sud du Liban pour une visite touristique qui a englobé trois sites touristiques de la résistance libanaise :
Le Musée de la résistance à Mlita, ou sont exposé des armes et des objets revenant à la résistance islamique et à ses combattants pendant sa lutte contre l’entité sioniste
la Porte de Fatima, devenue emblématique car elle a été le dernier point de retrait israélien du Liban en l’an 2000,
et Maroun ar-Ras ou la résistance a livré une bataille héroïque à l’armée israélienne durant la guerre 2006 et ou a été édifié le Parc Iran qui surplombe le nord de la Palestine occupée.
Dimanche, ils se rendront à Damas où un programme leur a été organisé et où sera lu le communiqué final.
Source: Rédaction du site