L’Occident peut fournir à l’Ukraine des équipements militaires supplémentaires, mais « la réserve de mobilisation n’est pas illimitée », a déclaré le Président russe ce 22 juin au cours d’une réunion du Conseil de sécurité russe. En même temps, les dirigeants ukrainiens admettaient que leur contre-offensive n’a pas porté ses fruits.
« Il semble que les alliés occidentaux de l’Ukraine aient vraiment décidé de se battre avec la Russie jusqu’au dernier Ukrainien », a-t-il lancé le numéo un russe. Il a réagi ainsi aux données sur les pertes ukrainiennes annoncées au cours de la réunion par Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe.
Selon ce dernier, Kiev a perdu plus de 13.000 soldats lors de ses tentatives de contre-offensive du 4 au 21 juin. De plus, 246 chars, dont 13 de production étrangère, 42 systèmes de lance-roquettes multiples, 10 chasseurs et 264 drones ont été détruits par l’armée russe durant cette période. La Russie a affirmé ce jeudi que les forces ukrainiennes avaient réduit leurs opérations dans le sud et l’est après avoir subi des pertes lors de cette contre-offensive.
En même temps, le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, a prévenu que la contre-offensive de l’armée contre les forces russes « prendra du temps », mais s’est dit « optimiste » sur son succès.
« Nous effectuerons des opérations offensives intelligentes, et pour cette raison, (la contre-offensive) prendra du temps », a déclaré M. Chmygal lors d’une conférence de presse à Londres où se tient une conférence internationale pour la reconstruction de l’Ukraine.
« La contre-offensive est composée de nombreuses opérations militaires, certaines sont offensives, d’autres sont défensives », a-t-il détaillé, ajoutant que « malheureusement, pendant notre préparation pour cette contre-offensive, les Russes se sont aussi préparés. Il y a tellement de champs de mines que cela ralentit beaucoup l’avancée » des troupes.
Mercredi 21 juin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a admis que les progrès de cette offensive étaient « plus lents que désiré ».
« Certaines personnes pensent que c’est un film hollywoodien et attendent des résultats maintenant. Ce n’est pas le cas », a-t-il affirmé dans une interview à la BBC.
Ce jeudi, il a accusé la Russie de préparer un « attentat terroriste » impliquant une fuite « de radiations » à la centrale nucléaire de Zaporijjia conquise par les troupes russes dans le sud de l’Ukraine.
Cette accusation a été immédiatement rejetée comme « mensonge » par le Kremlin selon lequel Kiev fait l’objet de pression croissante dans le contexte des échecs de sa contre-offensive.
« C’est un nouveau mensonge. On vient juste d’avoir des contacts avec l’Agence internationale de l’énergie atomique », dont le directeur Rafael Grossi est attendu en Russie vendredi et s’est rendu la semaine dernière à cette centrale ukrainienne, a réagi auprès de la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La mésentente possible au sein de l’Occident collectif est évidente, a affirmé ce 22 juin Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
Sources: Sputnik, AFP