Le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau a déclenché une polémique, mercredi matin, après ses propos sur les révoltes en cours dans les quartiers populaires, suite à la mort du jeune Nahel Marzouki, tué par un tir policier à Nanterre.
« Quand j’entends Gérald Darmanin à l’Assemblée dire qu’il n’y a pas de lien entre ces événements et l’immigration : bien sûr que si, il y en a un », a déclaré le sénateur LR.
Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire bondir à gauche.
Émeutes : « On connaît les causes. Bien sûr que si, il y a un lien » avec l’immigration, insiste Bruno Retailleau.
« Certes, ce sont des Français, mais ce sont des Français par leur identité et malheureusement pour la deuxième et troisième générations, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques », a poursuivi Bruno Retailleau sur Franceinfo, à propos du profil des jeunes qui ont pris part aux révoltes.
Un « racisme crasse »
La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a dénoncé sur Twitter le « racisme crasse d’un président de groupe en déroute qui n’a plus de républicain que le nom », donnant le-la d’un concert d’indignation des personnalités de son mouvement et à gauche.
« Un propos raciste », a regretté le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, une « thèse racialiste », pour la députée communiste Elsa Faucillon : « la droite glisse chaque jour un peu plus », a-t-elle critiqué sur Twitter.
« Et ces gens, au racisme dégoulinant, osent donner des leçons de bonne tenue républicaine », a déploré sa collègue Clémentine Autain, sur le même réseau social.
Bruno Retailleau s’est, par ailleurs, élevé en défense du contribuable français, au lendemain de l’annonce par le président Emmanuel Macron d’une « loi d’urgence » pour accélérer la reconstruction dans les villes touchées par les émeutes.
« Le premier réflexe, en France, c’est toujours le carnet de chèques », a-t-il regretté, « c’est la double peine pour les Français : ils ont payé et maintenant il va falloir reconstruire parce que les ensauvagés ont brûlé ! », a lâché le sénateur de droite.
Il convient de rappeler que le président français a déclaré, le 4 juillet, qu’il souhaitait que les familles de « délinquants » puissent être financièrement sanctionnées. Une mesure préconisée traditionnellement par la droite.