Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdellahian, a déclaré vendredi que l’adhésion de l’Iran à l’Organisation de Shanghai « garantissait à la Chine et à l’Iran une capacité croissante et plus forte de développer leur coopération de manière multilatérale, grâce à leur présence dans cette organisation ».
Au cours d’un entretien avec la chaîne chinoise Phoenix, Amir-Abdellahian a confirmé que « l’une des questions qui retient l’attention de l’Organisation de Shanghai est la paix et la sécurité mondiales », soulignant que « l’adhésion de l’Iran à l’Organisation de Shanghai permettra à réaliser le pluralisme dans le monde et éviter l’unilatéralisme ».
Il a ajouté que « l’Organisation de Shanghai se concentre également sur l’économie, le commerce, la coopération culturelle, le tourisme et d’autres capacités qui intéressent les membres de l’organisation », notant que « le résultat sera le développement de la sécurité, du progrès et de la prospérité pour tous les membres États. »
En réponse à une question de savoir si l’adhésion de l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai aiderait Téhéran à faire face aux sanctions, Amir-Abdellahian a déclaré que l’organisation avait « des fonctions variées et multiples », et que « les capacités économiques, commerciales, culturelles et coopératives pouvaient être bien utilisées dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et dans d’autres domaines, conformément aux intérêts de toutes les parties et de tous les membres ».
Amir-Abdellahian a évoqué les relations entre l’Iran et la Chine et les opportunités qui en découlent, soulignant « la feuille de route globale pour la coopération conjointe entre les deux pays est en cours d’élaboration ».
Il a déclaré que « des contacts et des rencontres mutuelles se déroulent au plus haut niveau entre Pékin et Téhéran », soulignant « qu’ il existe aujourd’hui une très bonne opportunité pour les deux pays, en plus d’une coopération diversifiée dans les secteurs public et privé, et dans les domaines de la science et de la technologie, compte tenu des capacités conjointes existantes.
BRICS…une opportunité économique très importante
Concernant l’adhésion de l’Iran au groupe BRICS, Amir-Abdellahian a noté que cela représentere « une opportunité économique très importante qui peut contribuer plus que jamais au développement durable des États membres ».
Il a souligné, dans ce contexte, que « l’invitation des dirigeants des nouveaux pays au prochain sommet de Johannesburg est à l’ordre du jour des ministres des Affaires étrangères des BRICS ».
Il a ajouté que « l’interaction et la coopération organisationnelles entre les BRICS et Shanghai sont une double opportunité », notant « des propositions pour une coopération plus grande et plus développée dans le domaine eurasien dans la région afin d’atteindre les objectifs susmentionnés ».
Amir Abdellahian avait affirmé que « les BRICS sont le prochain objectif important de la politique de pluralisme. Par conséquent, Téhéran a officiellement annoncé son intérêt à participer au cadre BRICS et à demander son adhésion ».
Le groupe de pays BRICS entend décider cette année s’il acceptera de nouveaux membres, et à quels critères ils devront répondre, selon l’agence américaine Bloomberg.
Parmi les pays cherchant à rejoindre l’organisation figurent l’Iran et l’Arabie saoudite, qui ont soumis deux demandes officielles d’adhésion, selon l’ambassadeur sud-africain auprès de l’organisation.
Les relations entre l’Iran et la Russie sont stratégiques
Concernant les relations entre l’Iran et la Russie, Amir-Abdollahian a indiqué que « Téhéran et Moscou avaient des accords de coopération très importants, dans le commerce, l’économie, le tourisme, le transit et également dans le domaine de l’énergie », qualifiant ces relations de « distinguées et stratégiques ».
Concernant la guerre en Ukraine, le ministre iranien a affirmé que » Téhéran, depuis le début de cette guerre, a appelé les deux parties à la paix, à la négociation et à l’entente par la négociation et la diplomatie », notant que « l’expansion de l’OTAN vers l’est et la Russie constitue l’une des principales causes de cette crise », et il a salué l’initiative de la Chine pour parvenir à la paix en Ukraine.
Quant aux relations irano-saoudiennes, le ministre iranien a expliqué que « les deux parties soulignent la nécessité de se concentrer davantage sur la coopération économique, commerciale, dans le tourisme et dans l’investissement ».
Il a ajouté : « Au cours des dernières années, même lorsque les relations entre Téhéran et Riyad étaient bonnes et loin d’être tendues, nous n’avons jamais défini de programme stable et à long terme entre les deux pays, en termes de coopération, économique et commerciale, mais aujourd’hui, la coopération dans ce domaine est l’une de nos priorités. »
Amir-Abdellahian a souligné que « le gouvernement iranien s’intéresse aux questions de coopération, économique et commerciale, avec divers pays, tout en donnant la priorité à ses voisins, dont le Royaume d’Arabie saoudite ».
L’Iran discute avec la partie européenne de l’accord sur le nucléaire
Amir-Abdellahian a également évoqué les négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis concernant l’accord nucléaire, soulignant que « l’Iran a entamé des pourparlers avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne il y a des semaines en Norvège, et les a récemment poursuivies à Abou Dhabi ».
Il a ajouté que ces dialogues visent à « surmonter les malentendus et permettre à l’Iran et aux trois pays européens de suivre la voie d’une meilleure interaction et coopération ».
Il a souligné que « les relations de l’Iran avec l’Union européenne et avec une grande partie de l’Europe sont normales et avancées ».
Source: Médias