Les deux chefs d’Etats égyptien et jordanien devraient œuvrer de concert pour « convaincre des Etats arabes à faire des concessions dans le processus de paix en vue d’établir des relations à part entière avec Israël ».
Selon le journal libanais al-Akhbar, cette démarche a été décidée lors du tête-à-tête qui a eu lieu mardi 21 février dans la capitale égyptienne entre le président Abdel Fattah al-Sissi et le roi jordanien Abdallah.
Ces deux pays sont les seuls Etats arabes à avoir conclu un accord avec l’entité sioniste.
Leurs deux dirigeants devraient aussi en appeler à une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Charm al-Cheikh ou à Washington.
Cette rencontre devrait succéder au prochain sommet arabe qui devra organiser une réunion close entre les chefs d’Etats arabes. Au cours de ce huis-clos, Ms. Sissi et Abdallah vont devoir exposer dans les détails les résultats qu’ils ont obtenus avec le président américain Donald Trump.
Entretemps, la réconciliation inter palestinienne relèvera du ressort de la direction égyptienne, dont les services de renseignements ont déjà entrepris des contacts avec le Hamas.
La visite du roi jordanien au Caire est intervenue deus jours après la fuite par un média israélien d’une information sur une supposée rencontre secrète qui aurait eu lieu l’an dernier dans la ville jordanienne de Akabat et qui a réuni en plus de M. Sissi et du roi Abdallah, l’ancien chef de la diplomatie américaine John Kerry et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
M. Kerry y aurait selon le Haaretz proposé un plan de paix régional, en fonction duquel les Etats arabes admettent Israël en tant qu’Etat juif en échange d’une reprise des négociations israélo-palestiniennes avec un soutien arabe.
Selon le quotidien israélien, Netanyahu aurait indirectement refusé la proposition américaine.
La relation entre Israël et certains Etats arabes, dont l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, traverse une phase de normalisation accrue, dans plusieurs domaines. Sans passer par un accord. Celui-ci semble-t-il ne devrait plus tarder.