Lors de sa visite aux Etats-Unis, le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré l’idée de former une « armée nationale » sur la base de groupes de la soi-disant opposition modérée, qui surveillerait la zone d’exclusion aérienne en Syrie, dont la création a longtemps été demandée par la Turquie.
Dans un entretien accordé à Sputnik, l’analyste politique turc Mehmet Ali Guller a commenté la déclaration de M. Erdogan sur la création d’une « armée nationale » basée sur des unités de l’ASL.
Selon lui, cette initiative pourrait être utilisée comme un « parapluie » pour des groupes terroristes opérant en Syrie.
« La Syrie a ses propres forces armées nationales. Par conséquent, l’initiative de former une seconde « armée nationale » en Syrie signifie également une intention de démembrer le pays. Et cela ne correspond pas fondamentalement aux déclarations précédentes des dirigeants turcs sur le fait que l’opération Bouclier de l’Euphrate vise à « la protection de l’intégrité territoriale de la Syrie » », a affirmé M. Guller.
Selon lui, tout cela indique que l’opération turque en Syrie ne poursuit pas un seul but. Les dirigeants turcs semblent jouer un double jeu.
« D’un côté, l’idée de former une armée nationale peut être liée à la volonté d’Ankara d’empêcher la formation par les Kurdes d’un corridor. D’un autre côté, tout cela ressemble beaucoup à une partie d’un plan visant à renverser Assad et à s’arroger une partie du territoire syrien », a fait valoir l’expert politique turc.
Source: Sputnik