L’Arabie saoudite et “Israël” ne sont pas sur le point de parvenir à un accord en vue de normaliser leurs relations, a confié sous le couvert de l’anonymat un porte-parole du Département d’État américain au journal israélien Israel Hayom à la suite de la rencontre entre le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, et le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer.
Et d’ajouter : « il serait prématuré de dire que nous sommes proches d’un accord », notant qu’il y a « certaines questions que les parties devraient décider elles-mêmes ».
Lors de l’interview, il a souligné que l’administration américaine « soutient pleinement la normalisation complète avec Israël », la qualifiant d ‘ »intégration régionale », assurant qu’elle profite aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis, aux intérêts de ses partenaires régionaux, à la population américaine et aux citoyens de la région.
Il a assuré que Washington continue de discuter avec ses partenaires régionaux, y compris l’Arabie saoudite, de la manière et de la possibilité d’avancer sur cette voie.
Ces déclarations contredisent les récentes déclarations israéliennes rendant compte qu’un accord est sur le point d’être conclu.
Pour sa part, un responsable politique israélien a déclaré au journal que de nombreux responsables israéliens déploient des efforts intensifs pour parvenir à un accord avec l’Arabie saoudite.
« De nombreuses personnes travaillent sur cette question dans les moindres détails, y compris de longues heures de vol », a-t-il précisé, se référant aux voyages entrepris aux États-Unis et en Arabie saoudite.
D’après lui, « les chances de succès de la normalisation sont de 50/50″, évoquant la grande complexité des questions en discussion.
Début août, les médias israéliens avaient rapporté que l’Arabie saoudite posait des conditions impossibles à la normalisation des relations : elle exige entre autres le consentement d’ »Israël » pour construire un réacteur nucléaire à des fins pacifiques et enrichir de l’uranium. Elle réclame aussi l’établissement d’une alliance de défense entre Riyad et Washington.
Selon le site d’information israélien Wallah, Blinken a dit au ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen lors d’un appel téléphonique que « les choses sont plus difficiles pour Washington et il semble impossible de consolider les accords de normalisation ou de les élargir avec l’Arabie saoudite alors que la cour arrière d’Israël est enflammée ». Il faisait allusion aux crises internes politiques qui divisent la société israélienne sur fond des amendements juridiques entrepris par le gouvernement israélien actuel.
Les craintes israéliennes sur l’aboutissement de l’accord de normalisation avec l’Arabie saoudite semblent être attisées par le rapprochement entre Riyad et Téhéran, constatent les observateurs.
Source: Médias