Le Guardian a rapporté que les États-Unis et l’Allemagne ont formé des forces frontalières saoudiennes accusées d’avoir tué des migrants à la frontière du Yémen.
Dans les détails, le journal rapporte que « la police fédérale allemande et l’armée américaine ont participé à la formation des forces frontalières saoudiennes ».
Selon lui, la formation par l’armée américaine des forces saoudiennes, y compris des forces frontalières, « faisait partie d’un programme de soutien militaire à long terme connu sous le nom de MOI-MAG (Groupe d’assistance militaire du ministère de l’Intérieur) avec la participation des États-Unis à la formation des forces frontalières à partir de 2008. »
L’accord américain sur la formation – dont le financement a expiré le mois dernier – stipule que les États-Unis sont tenus de surveiller la façon dont leur formation est utilisée, « tout en permettant à ceux qui reçoivent une formation uniquement de travailler de manière défensive pour se protéger et protéger leurs positions contre les attaques », a révélé Human Rights Watch dans un rapport.
Depuis une dizaine de jour, cette organisation a révélé dans un rapport, images à l’appui, que « les gardes-frontières saoudiens ont tué au moins des centaines de migrants et de demandeurs d’asile éthiopiens qui tentaient de traverser la frontière yéménite-saoudienne entre mars 2022 et juin 2023 ».
Dans ce contexte, le Guardian a également appris que « l’Arabie saoudite traite de plus en plus les incursions illégales à travers ses frontières comme une question de lutte contre le terrorisme, autorisant le recours à la force meurtrière ».
Selon lui, elle utilise une surveillance électronique étendue et une surveillance centrale de la zone frontalière, ce qui signifie qu’elle « doit être capable de faire la distinction entre les civils et les militants ».
Le Guardian a confirmé que ces révélations soulèvent la question de savoir si Riyad cible délibérément les migrants qui tentent de traverser la frontière, ce qui, selon Human Rights Watch, équivaudrait à un « crime contre l’humanité » s’il s’avérait que c’était une politique officielle. Le rapport indique que les gardes-frontières saoudiens ont utilisé des armes explosives et tiré à bout portant sur des personnes, notamment des femmes et des enfants, de manière généralisée et systématique.
Tandis que l’Arabie saoudite a nié ces accusations, le gouvernement éthiopien a annoncé qu’il mènerait une enquête conjointe. Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que « le gouvernement enquêtera rapidement sur l’incident en coopération avec les autorités saoudiennes », appelant à « faire preuve de la plus grande retenue et à ne pas faire de déclarations inutiles jusqu’à ce que l’enquête soit terminée ».
Source: Médias