Des dizaines de milliers de manifestants ont organisé des rassemblements de masse dans les territoires palestiniens occupés pour la 36e semaine consécutive afin de protester contre les politiques extrémistes du cabinet d’extrême droite israélien, notamment le projet de loi controversé sur la réforme judiciaire.
Les rassemblements de protestation ont eu lieu, samedi 9 septembre, contre un arrêt clé de la Cour suprême du régime sioniste concernant une loi adoptée à la Knesset par le cabinet d’extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui prive la Cour d’une partie de ses pouvoirs de contrôle.
Outre la ville côtière de Tel-Aviv, où des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, des rassemblements similaires ont eu lieu dans des dizaines d’autres endroits des territoires occupés, notamment Haïfa, Beer Sheba, Modiin, Herzilya, la ville occupée d’AlQuds et dans d’autres villes.
La police d’occupation israélienne a fermé plusieurs routes principales de Tel-Aviv après le début de la manifestation.
Outre les manifestations hebdomadaires, plusieurs milliers de personnes ont également participé à une marche de trois jours dans la partie nord des territoires palestiniens occupés pour protester contre le projet de loi dit de réforme.
« C’est la 36e semaine consécutive que nous manifestons contre les tentatives de coup d’État de Netanyahu… Cette manifestation a lieu trois jours avant les délibérations de la Cour suprême visant à invalider la loi qu’ils ont adopté. Nous allons manifester lundi devant la Cour suprême à Jérusalem (AlQuds occupée, ndlr) pour mettre fin à cette horrible législation », a déclaré un manifestant israélien cité par Reuters.
« Je manifeste pour m’assurer de la suprématie de la Cour suprême. En ce moment, nous avons des clowns et des criminels [au sein du cabinet]… et je veux m’assurer qu’ils s’en aillent », a déclaré un autre manifestant.
Des milliers de rassemblements hebdomadaires similaires ont eu lieu depuis janvier.
Les partisans du projet de loi affirment qu’il contribuera à redistribuer l’équilibre des pouvoirs entre les hommes politiques et le pouvoir judiciaire.
Les opposants, en revanche, accusent Netanyahu d’essayer de s’emparer du pouvoir. Ils affirment que le Premier ministre, qui fait l’objet de plusieurs procès pour corruption, tente également d’utiliser ce stratagème pour annuler tout jugement rendu à son encontre.
Le cabinet d’extrême droite a déjà adopté l’un des projets de loi à la Knesset, qui supprime le pouvoir du tribunal d’annuler les décisions ou les nominations du cabinet au motif qu’elles sont « déraisonnables ».
La Cour suprême du régime israélien, pour la première fois de son histoire, doit réunir l’ensemble de ses 15 juges mardi 12 septembre pour entendre un appel contre ce projet de loi.