«Le gouvernement du Burkina Faso a décidé (…) de retirer l’agrément de M. Emmanuel Pasquier, attaché de défense auprès de l’ambassade de France au Burkina Faso pour activités subversives», a écrit le ministère burkinabé des Affaires étrangères dans un courrier adressé le 14 septembre à Paris, lui donnant, ainsi qu’à son équipe, «un délai de deux semaines pour quitter le territoire burkinabè».
«L’accusation d’activités subversives est évidemment fantaisiste», a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Dans un contexte de tension régionale depuis le putsch au Niger, la France avait annoncé le 6 août qu’elle mettait fin «jusqu’à nouvel ordre à toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire» au Burkina Faso, qui soutient les militaires désormais au pouvoir à Niamey.
Au mois de mars, le Burkina Faso avait dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France, quelques semaines après avoir exigé et obtenu le retrait de la force française de ce pays en proie à des violences takfiristes.