Le président iranien Ebrahim Raïssi a averti, le mercredi soir 20 septembre, qu’une éventuelle normalisation entre ‘Israël’ et l’Arabie saoudite constituerait une trahison de la cause palestinienne.
« Nous pensons qu’une relation entre des pays de la région et le régime sioniste serait un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien et de la résistance palestinienne », a déclaré M. Raïssi lors d’une conférence de presse en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York , en réponse à une question sur le rapprochement en cours entre ‘Israël’ et l’Arabie saoudite.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, venait de déclarer pour la télévision Fox News que l’Arabie saoudite et ‘Israël’ se « rapprochent tous les jours » d’une normalisation dans leurs relations, ce qui serait historique.
Il a toutefois précisé: « Pour nous, la question palestinienne est très importante. Nous devons la résoudre ».
Au même moment, le président américain Joe Biden rencontrait à New York le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour parler de ce rapprochement israélo-saoudien.
« Je pense que sous votre houlette, Monsieur le président, nous pouvons forger un accord de paix historique entre Israël et l’Arabie saoudite », s’est félicité Netanyahu, insistant sur la possibilité d’une normalisation des relations avec l’Arabie saoudite, fortement encouragée par Biden, dans la foulée des accords d’Abraham conclus par son prédécesseur Donald Trump et qui ont débouché sur un accord de normalisation entre ‘Israël’ d’une part et les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan de l’autre.
« Nous n’avons rien entendu de tel », a d’abord répondu le président iranien à ce sujet.
« Pour autant, initier une relation entre le régime sioniste et n’importe quel régime de la région dans le but d’apporter la sécurité à ce régime sioniste ne remplira évidemment pas cet objectif », a-t-il averti, dont les propos étaient traduits en anglais.