Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, a affirmé vendredi que la présence des migrants syriens au Liban constitue une « menace existentielle » pour le pays.
Le général Aoun a visité vendredi plusieurs zones du Hermel, à la frontière libano-syrienne, en présence du gouverneur de Baalbeck Bachir Khodr et des autorités locales. Il a effectué une tournée dans deux bases de l’armée dans la région et inspecté les mesures prises pour surveiller la frontière.
Le général Joseph Aoun a inauguré l’ouverture d’un réseau de routes dans la région du Hermel, qui comprenait les routes des centres de Wadi Faysan, Marah al-Shaab, Qunafedh et Harf al-Samaqa. Les routes ouvertes relient les centres susmentionnés entre eux, facilitent la lutte contre le trafic de personnes, de marchandises et de contrebande et permettent aux citoyens d’accéder à leurs terres.
Au cours de la visite, il a déclaré : « L’immigration des Syriens représente une menace existentielle pour le Liban et les Libanais, et elle doit être résolue à un niveau individuel et organisationnel ».
Et de poursuivre : « L’armée est loin d’être raciste, elle privilégie les droits des personnes et les place au premier plan de sa mission, mais ces droits existent pour préserver les personnes, pas pour les détruire ».
Le général Aoun a rencontré les militaires et a salué « leur volonté, leur foi, leur détermination et leur professionnalisme dans l’exécution des missions malgré les grandes difficultés résultant des conditions climatiques et de la nature du terrain », estimant que « la sécurité de la nation passe en grande partie par la sécurité des frontières ».
Il s’est adressé aux soldats en disant : « Vous êtes les yeux vigilants du Liban et votre mission ici est sacrée. Avant le déploiement de l’armée à la frontière, elle était ouverte au trafic de drogue, d’armes et au passage des terroristes, mais elle est aujourd’hui largement contrôlée grâce aux unités militaires qui y sont déployées ».
Le général Aoun a également rendu visite à Cheikh Yassin Ali Jaafar et rencontré un certain nombre de personnalités de la région, notamment des religieux, des maires, des moukhtars, des chefs de tribus et des familles de martyrs, les remerciant pour leur bon accueil et leur amour pour l’armée, soulignant que « les tribus de la région sont un exemple de bonnes mœurs et qu’elles sont innocentes des criminels et des hors-la-loi qui tentent de se réfugier dans leurs clans », soulignant que « les habitants de la région de Baalbek-Hermel ont offert leurs meilleurs fils pour servir dans l’institution militaire, et beaucoup d’entre eux sont tombés en martyrs ou ont été blessés ».
Il a ajouté : « Nous entendons certaines voix remettre en question le rôle de l’armée dans la protection des frontières, sur la base de positions politiques bien connues. Nous ne les avons pas vu prendre l’initiative de soutenir l’armée, mais plutôt essayer d’entraver son travail et d’éveiller les soupçons à son sujet, et nous ne les avons pas vu participer activement à la résolution de la crise des migrants syriens. Nous leur disons que nous continuons parce que notre objectif est de garantir l’ intérêts du pays , tandis que votre objectif est votre intérêt personnel. Nous mourons pour que la nation puisse vivre, et vous tuez la nation pour vos propres intérêts ».
Source: AlManar + Agences