Nawar Al-Sahili, l’ancien député du Hezbollah et responsable du dossier des déplacés syriens au Liban a déclaré que cette question est « un fardeau intolérable » voire « un danger et un défi pour le pays », appelant le gouvernement libanais à agir pour tenter de s’opposer à une conspiration américano-européenne qui entrave leur retour dans leur pays.
Dans une interview accordée mardi 26 septembre au programme Panorama Today sur al-Manar, Sahili a assuré que c’est une décision américano-européenne qui maintient les réfugiés syriens au Liban et les empêche de retourner dans leur pays d’origine.
« Il y a une conspiration contre le Liban et la Syrie », a déclaré l’ancien député à Manar Sabbagh de Panorama Today.
« Je ne crois pas beaucoup les théories de conspiration mais là, il s’agit bien d’une conspiration », a-t-il insisté.
Assurant que le Liban et la Syrie ont une histoire commune et des liens solides entre leurs peuples, il a toutefois fait remarquer que « cela ne contredit pas le fait que les réfugiés syriens représentent un fardeau pour le Liban ».
« Selon une enquête menée par la Sûreté générale il y a quelques mois, plus de 2 millions de réfugiés syriens résident au Liban », a-t-il rappelé, soulignant que ce chiffre est trop élevé par rapport aux 5 millions d’habitants du Liban.
« Pour la première fois, tous les partis et protagonistes libanais sont d’accord sur une question », a déclaré l’ancien député, en allusion au dossier des réfugiés syriens.
« Le gouvernement doit assumer ses responsabilités face à un problème national comme celui-ci. »
Selon lui, « le premier à blâmer est le Premier ministre, Najib Mikati.
« Il a peur de prendre des décisions qui affectent ses intérêts en tant qu’homme d’affaires », a-t-il expliqué.
« Il doit agir car la situation actuelle est intolérable », a insisté M. Sahili insistant que ce dossier est « un danger et un défi pour le pays ».
Mikati dirige depuis le début des années 1980 INVESTCOM l’entreprise familiale qu’il a fondée, et qui est devenue leader dans le monde des communications sur les marchés émergents du Moyen-Orient et d’Afrique, réalisant des réalisations et une croissance sans précédent dans son domaine d’activité. INVESTCOM a fusionné avec la société internationale MTN Group après la cotation de ses actions aux bourses de Londres et de Dubaï.
Selon Sahili, une loi devrait être votée dans le Parlement libanais interdisant à un homme d’affaires d’être désigné Premier ministre et un ministre ne devrait pas avoir une double nationalité.
« Notre ministre des Affaires étrangères détient la nationalité américaine et il craint perdre sa retraite. Le Premier ministre a des intérêts a l’étranger il appréhende les puissances occidentales. Celui qui paie le prix est le Liban. Et c’est nous qui payons le prix », a-t-il conclu.
Source: Al-Manar