L’envie du président américain Donald Trump d’activer ses troupes contre Daech en Syrie va l’obliger à faire un choix important : soit dire adieu à son allié au sein de l’OTAN, Ankara, en soutenant les YPG ; soit tourner le dos aux YPG et ralentir ses velléités de lutte acharnée contre Daech en Syrie.
En effet, Reuters vient d’écrire un article mettant le doigt sur le dilemme auquel se trouve actuellement confronté le nouveau président américain, Donald Trump.
L’objectif de l’envoi de troupes supplémentaires américaines en Syrie serait ainsi de libérer du joug de Daech la ville de Raqqa, dont ce groupe terroriste a fait sa capitale.
Les responsables américains pensent d’ailleurs que Raqqa est une plaque tournante d’où sont fomentés des complots contre l’Occident.
Il est utile de rappeler qu’Ankara met dans le même panier les YPG et le PKK, qu’il considère comme des groupes terroristes.
La Turquie insiste pour que les opérations de libération de Raqqa soient réalisées par les forces arabes opposées à Damas alors que les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington, comprennent non seulement des Arabes, mais surtout des Kurdes syriens.
Selon Reuters, les « opposants » syriens soutenus par Ankara ont de toute façon besoin d’une formation plus poussée et cela pourrait être un prétexte pour une plus forte présence américaine en Syrie, où il n’y aurait en ce moment que 500 soldats américains.
Le ministre turc de la Défense, Fikri Isik, a déclaré à ce propos : « Plus de 90 % de la population de Raqqa est composée d’Arabes et si vous voulez sauver la région en recourant à un groupe terroriste avec une expérience et une origine ethnique différentes, vous causerez en fait une grande instabilité régionale. Précédemment, cela avait été important dans le cas de Mossoul et ce point doit aussi être pris en considération en ce qui concerne Raqqa. »
Source: PressTV