Les parlementaires algériens ont affirmé « qu’interdire l’enseignement du français dans les écoles privées « est une décision souveraine et ne viole pas les lois relatives à l’agrément de ces établissements ».
Le ministère de l’Éducation algérien a informé environ 600 écoles privées que le suivi du programme français est « interdit et doit être abandonné immédiatement » dans chaque école qui y opère.
Cette décision algérienne intervient à la lumière des tensions persistantes entre les deux pays, suite au dossier de la période coloniale et aux explosions nucléaires. La France n’a pas dévoilé ses cartes de l’Algérie et refuse également de remettre à l’Algérie les archives de la période coloniale.
L’année dernière, le gouvernement algérien a commencé la saison scolaire en enseignant la langue anglaise dans les premiers niveaux d’enseignement, en vue de remplacer le français, langue de l’administration, des entreprises et des agences gouvernementales depuis l’indépendance en 1962. De nombreux ministères ont également modifié leur correspondance politique du français vers l’arabe.
Les parlementaires ont indiqué que cette démarche s’inscrit dans le cadre de la « Nouvelle Algérie », qui exprime une vision indépendante, loin de « l’arrogance culturelle » que la France s’est efforcée de consolider depuis l’occupation.
Pour sa part, le vice-président du Parlement algérien, Moussa Kharfi, a déclaré que « cette mesure inclut l’interdiction à environ 600 établissements d’enseignement privés d’enseigner le programme français ».
Kharfi a ajouté : « Les établissements privés en Algérie sont soumis au cahier des charges du pays, qui les oblige à enseigner le programme algérien, et non le programme français ».
Il a également expliqué que les programmes scolaires sont ce qui fonde les nouvelles générations, ce qui signifie que cette démarche vise à restaurer toute l’identité algérienne et à maintenir une orientation unique pour le peuple algérien.
Source: Médias