Une enquête a été ouverte après une plainte déposée par le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon pour des appels téléphoniques malveillants et menaces de mort, en lien avec la guerre israélienne contre Gaza, a indiqué le mercredi 18 octobre le parquet de Paris, confirmant une information de Libération.
Selon le parquet, la plainte date du 14 octobre. La brigade de répression de la délinquance faite aux personnes a été saisie des investigations.
D’après Libération, le numéro de téléphone de l’Insoumis a été publié sur un site d’extrême droite et M. Mélenchon a reçu par la suite des dizaines d’appels et de messages de menaces.
Ses coordonnées postales et téléphoniques y étaient toujours accessibles mercredi, « manifestement extraites du fichier d’une administration publique », selon le journal.
« Évidente et totale solidarité avec Jean-Luc Mélenchon », a déclaré sur X (ex-Twitter) mercredi soir le patron du Parti socialiste Olivier Faure, même si les deux hommes sont en froid au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).
Jean-Luc Mélenchon est sous le feu des critiques depuis qu’il a refusé de qualifier le mouvement de résistance palestinien Hamas d’organisation « terroriste », après son opération de riposte aux agressions israéliennes il y a dix jours contre les colonies dans l’enveloppe de Gaza.
Plus largement, mardi lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale, la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot avait indiqué qu’au moins « une quinzaine de parlementaires ont été menacés de mort ».
Elle avait précisé que « trois des nôtres sont sous raid téléphonique avec des appels absolument constants. Un des nôtres dont la famille a été visée et directement menacée de mort, et au moins une quinzaine de parlementaires sont directement menacés de mort. A chaque fois nous déposons des plaintes ».
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a fait plus de 1.400 morts dans les rangs des colons et des soldats israéliens. Le Hamas a par ailleurs enlevé près de 200 colons et soldats de l’occupation pour les échanger avec les milliers d’enfants, femmes et hommes palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
L’armée d’occupation israélienne s’est alors vengé de la population civile à Gaza. Au moins 3.478 Palestiniens, dont plus de 1000 enfants, sont tombés en martyre suite aux frappes israéliennes contre les quartiers résidentiels, les ambulances et les hôpitaux.