Le réseau américain Bloomberg a révélé que les services de sécurité israéliens ont demandé l’aide de sociétés de cyber espionnage, notamment celle Pegasus, afin de déterminer l’emplacement de leurs prisonniers dans la bande de Gaza.
Le réseau a rapporté – citant quatre sources dans le domaine de la cybersécurité et un responsable du gouvernement israélien – que NSO, la société qui produit le programme Pegasus, et la société israélienne Candiruo, toutes deux inscrites sur une liste noire américaine, ont été invitées à développer rapidement leurs capacités d’espionnage pour répondre aux besoins des forces israéliennes.
Les deux sociétés, ainsi que de nombreux autres éditeurs de logiciels, coopèrent pour mettre en œuvre cette demande et fournir gratuitement les services requis.
Le ministère israélien de la Défense n’a pas encore répondu à une demande de commentaires de Bloomberg, tandis que l’armée israélienne et NSO se sont abstenu de tout commentaire.
Quant à Candiru, elle a déclaré jeudi dans un communiqué qu’elle était prête à apporter son aide à l’effort de guerre de toutes les manières nécessaires, sans entrer dans les détails.
Bloomberg a cité d’autres sources disant qu’Israël étudiait des options possibles pour récupérer ses prisonniers avec un certain nombre de gouvernements qui ont proposé de fournir des renseignements et des consultations à cet égard.
La résistance palestinienne affirme détenir entre 200 et 250 prisonniers israéliens dans la bande de Gaza après l’opération Déluge d’Al-Aqsa, lancée le 7 octobre, et a récemment libéré quatre prisonnières.
En novembre 2021, le ministère américain du Commerce a inscrit les sociétés israéliennes NSO et Candiru sur la liste des sociétés interdites car elles représentent une menace pour la sécurité nationale.
Il a déclaré à l’époque que NSO vendait des logiciels espions à des gouvernements étrangers « tyranniques » qui les utilisaient pour cibler des responsables gouvernementaux, des journalistes, des opposants et d’autres personnes.
Selon des enquêtes journalistiques approfondies menées par de nombreux médias, le logiciel NSO a pénétré les téléphones de 14 dirigeants mondiaux et de plus de 180 journalistes, ainsi que de plusieurs centaines d’activistes, de défenseurs des droits de l’homme et de responsables gouvernementaux dans de nombreux pays.
Source: Médias