Un collectif de 85 personnalités juives a dénoncé, le mardi 1er novembre, l’agression militaire israelienne en cours contre la bande de Gaza.
Dans une tribune publiée sur le site du quotidien français Libération, le collectif s’est dit « horrifié par les violations que commet Israël envers les civils palestiniens dans la Bande de Gaza en toute impunité et avec la complicité de l’Occident, appelant à imposer des sanctions internationales contre Israël ».
« Cette violence punitive et ces crimes de guerre ont été annoncés par les officiels du gouvernement israélien par le biais de déclarations déshumanisantes et sont soutenus par nos dirigeant·es en France. Nous rejoignons nos frères et sœurs juif·ves aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Israël et ailleurs, qui ont dénoncé le soutien inconditionnel de leurs gouvernements à l’offensive israélienne contre Gaza, et nous rappelons que l’expression de la solidarité avec le peuple palestinien en tant que peuple opprimé est un droit et une liberté politique », a assuré le collectif.
Les signataires de la tribune ont choisi de rompre le silence et de dénoncer la complicité de la France et son soutien à ‘Israël’.
« En affirmant de manière inconditionnelle le droit d’Israël à se défendre, et en votant contre une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu, le gouvernement français se fait complice d’un nettoyage ethnique à Gaza », ont-ils dénoncé.
Et d’ajouter, « l’ONU annonce un possible nettoyage ethnique dans la bande Gaza. En tant que juifs et juives, nous sommes horrifié.es par les violations du droit international qu’Israël mène à Gaza en toute impunité et nous refusons que ce massacre ait lieu en notre nom ».
Parmi les signataires, figurent entre autres Michaël Löwy, sociologue, Ariella Aïsha Azoulay, professeur de culture & médias modernes et littérature comparée, Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, Tal Madesta, journaliste et auteur, Yael Lerer, éditrice et traductrice et Rony Brauman, médecin, ancien président de Médecins sans frontières (MSF).
Le collectif est, également, revenu, sur le recours au phosphore blanc et les attaques visant des hôpitaux, mais aussi sur les bombardements qui ont ciblé des lieux de culte où se réfugient des Gazaouis, documentés par des organisations de défense des droits humains.
Un cessez-le-feu immédiat
Ils sont 85 Juifs et Juives à dénoncer les attaques menées par l’armée d’occupation israélienne où au moins 8 800 Palestiniens y ont été tués, dont plus de 3 500 enfants » et à demander un cessez-le-feu immédiat.
Les signataires ont appelé « à la levée du blocus et du siège de Gaza, à entamer des négociations pour la libération des otages et des prisonniers politiques et à imposer des sanctions internationales contre l’Etat israélien ».
« Nous demandons un cessez-le-feu immédiat et la fin de l’impunité israélienne. Il est urgent d’amener le gouvernement israélien à cesser sa campagne de bombardements et de l’empêcher d’entamer une offensive terrestre qui risquerait de déclencher un embrasement régional », ont-ils alerté.
Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1500 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de détenus palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les domiciles, les quartiers résidentiels, les centres médicaux, les hôpitaux, les mosquées et les églises à Gaza.