Des responsables de la bande de Gaza, secouée par une guerre israélienne extrêmement meurtrière et dévastatrice, ont déclaré que l’agression du régime occupant avait jusqu’à présent détruit 70% des réseaux électriques de la bande côtière.
Le chef de l’Autorité de l’énergie, Jalal Ismail, a déclaré dans un communiqué publié par le bureau médiatique de l’Autorité palestinienne que « 70% des réseaux de transfert et de distribution d’électricité ont été détruits. La seule centrale électrique de la bande de Gaza s’est arrêtée à 14H00 (11H00 GMT), faute de carburant. Les pertes sont estimées à plus de 80 millions de dollars ».
Ce rapport intervient 34 jours après le début de la guerre contre la bande de Gaza qui a suivi une opération surprise du Hamas contre les territoires occupés, baptisée Opération Déluge d’Al-Aqsa, en représailles aux exactions des Palestiniens qui durent depuis des décennies.
« L’objectif d’Israël est de couper toutes les sources d’énergie à Gaza pour en faire un endroit inhabitable », avait-il indiqué plus tôt.
Même avant la guerre, le réseau électrique fournissait moins de la moitié des besoins en électricité de Gaza, qui, dans des circonstances normales, s’élèvent à 550 mégawatts.
Au moins 10 569 Palestiniens, dont 4 324 enfants et 2 823 femmes, ont été tués jusqu’à présent dans les bombardements aériens et terrestres israéliens.
Lundi, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a averti qu’en raison des violations flagrantes du droit international et des droits humains, la bande de Gaza était en train de devenir « un cimetière pour les enfants ».
« Les opérations terrestres menées par l’armée israélienne et les bombardements continus frappent des civils, des hôpitaux, des camps de réfugiés, des mosquées, des églises et des installations des Nations unies, y compris des abris. Personne n’est en sécurité », a-t-il déclaré aux journalistes.
Fermeture de l’hôpital al-Quds de Gaza
L’hôpital al-Quds, le principal hôpital de la bande de Gaza, a cessé ses services essentiels aux patients en raison d’une pénurie de carburant et des bombardements intensifs visant ses environs.
L’hôpital, situé dans le quartier de Tal al-Hawa, a été contraint d’arrêter la plupart de ses services « pour rationner la consommation de carburant et assurer un niveau minimum de services dans les prochains jours ».
La Société du Croissant-Rouge palestinien qui gère cet hôpital a éteint son générateur principal et n’en exploite désormais plus qu’un plus petit pour fournir des services essentiels et deux heures d’électricité par jour aux patients et aux 14 000 personnes déplacées qui y ont trouvé refuge. Son service de chirurgie et son usine de production d’oxygène ont été fermés.
La porte-parole de la Société du Croissant-Rouge palestinien, Nebal Farsakh, a déclaré que les autorités hospitalières craignaient que l’hôpital ne devienne une cible directe des frappes aériennes israéliennes dans les prochains jours.
« La plupart des bâtiments autour de l’hôpital ont été presque entièrement détruits. Les bombardements se rapprochent de plus en plus de l’hôpital et nous craignons qu’il soit directement touché », a-t-elle averti.
Les autorités sanitaires de Gaza avait auparavant mis en garde contre la pénurie de carburant dans les hôpitaux due au blocus et aux bombardements quotidiens israéliens.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, 18 hôpitaux ont été fermés depuis le 7 octobre.
‘Israël’ a renforcé le blocus à Gaza, un territoire palestinien de plus de 2 millions d’habitants situé au bord de la mer Méditerranée.
Pour mémoire, plus de 500 Palestiniens dont plusieurs femmes et enfants ont été tuée dans la seule journée du mercredi 18 octobre dans une attaque aérienne contre l’hôpital Baptiste al-Ahli Arabi de Gaza.
Source: Avec PressTV