Trente-huit jours de génocide commis par l’occupation israélienne contre la population de la bande de Gaza n’ont pas encore suffi, aux yeux de la soi-disant communauté internationale pour agir afin de mettre fin aux agressions israéliennes menaçant les hôpitaux qui accueillent des dizaines de milliers de patients et de démunis.
L’occupation interdit l’entrée du carburant dans la bande de Gaza utile pour le fonctionnement des centres médicaux.
Le nombre de martyrs à Gaza s’est élevé à 11 180, dont 4 609 enfants et 3 100 femmes, a précisé le bureau médiatique du gouvernement à Gaza.
Plusieurs hôpitaux au nord et à l’ouest de la ville de Gaza ont été bombardés et assiégés par les forces d’occupation qui tentent d’y pénétrer.
Des informations ont fait état d’une perte de communication avec le complexe Al-Shifa, qui est hors service depuis samedi, en raison de la coupure totale de l’électricité.
Ce qui signifie que les appareils qui assurent la vie des patients, y compris des nourrissons, sont hors service.
L’occupation israélienne, qui a brutalement bafoué tous les droits humanitaires internationaux, avec le soutien indéfectible de l’Occident, n’a pas hésité à bombarder directement les hôpitaux après y avoir coupé le carburant, pour mener à bien ses crimes de guerre.
L’hôpital a besoin d’au moins 8 000 litres de carburant par jour
Le directeur de l’hôpital Al-Shifa, Mohammad Abu Salamiya, a nié que l’occupation ait fourni du carburant à l’hôpital, notant qu’« elle ne nous a pas fourni de carburant et nous n’avons pas non plus refusé d’en recevoir », démentant ainsi les allégations israeliennes.
Il a souligné que l’hôpital a besoin d’au moins 8 000 litres par jour pour fonctionner, et l’occupation parle de seulement 300 litres, soulignant que la quantité de carburant dont parle l’occupation ne fait pas fonctionner un seul appareil du complexe médical.
Abou Salamiya a ajouté : « Nous souhaitons recevoir du carburant par l’intermédiaire d’institutions internationales telles que la Croix-Rouge, en quantité suffisante pour faire fonctionner l’hôpital. »
Et de renchérir : « les équipes médicales sont incapables de travailler. Des dizaines de corps étalés dans l’enceinte de l’hôpital ne peuvent même pas être enterrés ».
Le Hamas dément les allégations israéliennes
Pour sa part, le mouvement Hamasa annoncé que l’occupation exploite la souffrance des enfants et des blessés dans les hôpitaux comme fausse propagande pour redorer son image laide et dissimuler ses crimes contre l’humanité.
Le mouvement de résistance palestinien a expliqué que, dans le cadre de la série des mensonges que l’occupation répand quotidiennement, « le porte-parole de son armée nazie a prétendu qu’il avait proposé à la direction de l’hôpital Al-Shifa la fourniture d’une quantité de carburant, mais le Hamas a refusé cela ».
Le Hamas a expliqué qu’il ne fait pas partie de la gestion de l’hôpital Al-Shifa, ni de sa structure décisionnelle. Cet hôpital est totalement soumis à l’autorité du ministère palestinien de la Santé, qui gère ses affaires administratives et techniques ».
Le mouvement a considéré que « ce qui avait été révélé par la direction de l’hôpital Shifa sur l’offre de l’occupation de fournir à l’hôpital seulement 300 litres de carburant constitue un mépris pour la douleur et la souffrance des patients, des bébés prématurés et du personnel médical. Ces derniers sont piégés à l’intérieur de l’établissement médical, sans eau, sans nourriture ni électricité, vu que cette quantité n’est pas suffisante pour faire fonctionner les générateurs pendant plus d’une demi-heure ».
Le mouvement a souligné que « l’occupation cherche, à travers cette offre, à lancer une campagne de propagande à bas prix pour embellir son visage laid et tenter de cacher ses crimes contre l’humanité, ses bombardements visant les hôpitaux, le meurtre du personnel médical et la mise en danger de la vie des patients en leur coupant le carburant, l’eau et les médicaments ».
Le Hamas a renouvelé « son appel aux Nations Unies et à la communauté internationale d’intervenir immédiatement afin d’acheminer le carburant dans la bande de Gaza dans le but de faire fonctionner les hôpitaux, secourir les malades, les enfants et les blessés, en plus de mettre fin aux violations flagrantes des lois internationales par l’entité d’occupation fasciste ».
L’ennemi a totalement détruit le bâtiment du service de cardiologie à Al-Shifa
Le sous-secrétaire du ministère de la Santé, Yousef Abu Al-Rish, a révélé qu’« Israël a totalement détruit le bâtiment du service de cardiologie de l’hôpital Al-Shifa », le plus grand de la bande de Gaza. Les malades y sont toujours bloqués, tandis que les combats se concentrent dans ses environs depuis deux jours.
Le directeur des hôpitaux de la bande de Gaza, Muhammad Zaqout, a appelé à « sauver les enfants dans les couveuses car le temps presse pour sauver leur vie », après que deux des 39 enfants prématurés sont morts faute du carburant nécessaire au fonctionnement de leurs couveuses.
Pour sa part, la directrice de la Société d’aide médicale aux Palestiniens (MAP), Melanie Ward, a déclaré que: « Les ambulances ne peuvent pas avoir accès à l’hôpital, en particulier celles qui disposent du matériel nécessaire pour transporter ces enfants, et aucun hôpital n’a la capacité de les recevoir. Nous n’avons donc aucune indication que ces transferts puissent avoir lieu en toute sécurité ».
Al-Shifa plus ancien que l’entité d’occupation
Le bureau médiatique du gouvernement a pour sa part déclaré que « le complexe médical Al-Shifa a été fondé en 1946, ce qui signifie que ce complexe médical est plus ancien que l’entité d’occupation israélienne, dont les gangs ont occupé la Palestine en 1948. Et puis, aujourd’hui, ses soldats meurtriers veulent démolir cet établissement, tuer ceux qui s’y trouvent avec des missiles, des bombes et divers avions ».
Le bureau a expliqué que « l’armée d’occupation avait directement bombardé le service de soins intensifs, en détruisant une partie, et avait également bombardé le dernier étage du bâtiment de chirurgie, et qu’elle avait également visé avec un obus la maternité, la cour à côté du service de néphrologie provoquant des dégâts et un incendie sur place.