39 jeunes et adolescents Palestiniens ont été libérés ce dimanche pour le troisième jour de la trêve provisoire décrétée entre le Hamas et l’entité sioniste pour quatre jours grâce à une médiation du Qatar et de l’Egypte.
Ils font partie du 3ème lot de détenus palestiniens libérés en échange de 13 détenus israéliens. 3 Thaïlandais et un russe ont aussi été relâchés en dehors de l’accord de trêve.
Le porte-parole de l’armée d’occupation Daniel Hageri a pour sa part, indiqué que 14 israéliens ont été libérés et 3 étrangers.
Le ministère russe des Affaires étrangères a fait part qu’il avait intervenu pour obtenir du Hamas la libération d’un ressortissant russe, selon l’agence russe Tass. Ce dernier travaillait comme ingénieur du son au festival musical attaqué le 7 octobre
Démonstration des forces et libération
Les combattants des Brigades al-Qassam sont apparus encagoulés et armés dans la ville de Gaza dans plusieurs véhicules dont ceux transportant les détenus israéliens qu’ils ont remis à la Croix-Rouge internationale qui les a acheminés vers un passage situé à proximité de la colonie Beeri dans l’enveloppe de Gaza.
Les médias israéliens ont fait part de leur sidération à la vue des combattants du Hamas via les écrans de télévision dans la ville de Gaza. Ils ne semblaient pas affaiblis après 49 jours de raids incessants et de combats terrestres.
Le journal hébreu Yedioth Ahronoth a fait remarquer que « les estimations indiquent que la plupart des prisonniers israéliens libérés aujourd’hui étaient détenus dans le nord de la bande de Gaza», soi-disant contrôlée par l’armée israélienne.
Pour la chaine qatarie al-Jazeera, l’expert militaire Fayez Al-Duwairi a dit : « Le fait que les Qassam ont remis les capturés aujourd’hui, après 50 jours au cœur de Gaza, avec les voitures de la résistance et leurs armes, est un message très intelligent qui signifie que j’ai toujours ma volonté et la liberté de décider, et je suis toujours fort et cohérent ».
Le journaliste Ismail Al-Ghoul a déclaré pour Al-Jazeera : « Le processus de remise des prisonniers et détenus israéliens s’est déroulé au cœur de la ville de Gaza, contrairement à ce qui s’est passé ces deux derniers jours, en présence des masses et en toute simplicité et publicité. Des membres des Brigades Al-Qassam sont soudainement apparus et ont effectué une démonstration de force dans les rues de Gaza, et l’endroit où la passation (des détenus) a eu lieu a eu lieu il y a quelques jours lors de violents combats entre Al-Qassam et l’occupation. »
Les deux jours précédents, les prisonniers israéliens avaient été remis à Khan Younes au sud de la bande de Gaza.
De la gratitude et de la tristesse
Quelques minutes plus tard, 39 détenus palestiniens, des jeunes ayant été capturés alors qu’ils étaient mineurs et des adolescents ont été relâchés de la prison d’Ofar située à l’ouest de Ramallah en Cisjordanie occupée et ont été transportés dans un bus vers Ramallah.
Les équipes des médias qui étaient dans l’entourage de la prison ont été visées par des tirs de gaz lacrymogène pour les empêcher de filmer les scènes de leur libération. Ils ont aussi ouvert le feu blessant 7 palestiniens aux balles réelles, 4 aux balles en caoutchouc et 10 au gaz lacrymogène, d’après le Croissant-Rouge palestinien.
Sur les 39 détenus, 21 sont originaires de la ville sainte d’al-Qods et de ses environs, un seul de Rafah et les autres sont originaires des autres régions de la Cisjordanie occupée.
En trois jours de trêve, 39 Israéliens ont été libérés et 118 détenus Palestiniens. En plus de 10 Thaïlandais, un Philippin et un Russe relâchés en dehors de l’accord.
L’accord de trêve stipule la libération de 50 israéliens en échange de 150 palestiniens, ainsi que l’entrée dans la bande de Gaza des convois d’aide et de carburant. Il devrait rester 177 détenus israéliens entre les mains du Hamas.
Dans une interview avec al-Jazeera, le porte-parole de l’UNRWA a assuré que les quantités d’aides acheminées sont en deça des besoins de la population qui risque la famine, les épidémies et la propagation des maladies. Qualifiant la situation de catastrophique, car les Gazaouis ont besoin de tout, il a insisté sur la nécessité d’ouvrir un deuxième poste-frontière, celui de Karam Abou Salem en l’occurrence, car celui de Rafah est insuffisant.
Ayant été accueilli en grandes pompes, des détenus palestiniens ont salué la résistance palestinienne et le Hamas, et ont exprimé leur gratitude pour le peuple de Gaza mais aussi leur tristesse.
Certains d’entre eux ont rapporté l’histoire du détenu Thaer Abou Assab qui a été tabassé jusqu’à la mort par ses geôliers israéliens pour avoir demandé s’il y avait une trêve.
Hamas oeuvre pour prolonger la trêve
Dans la soirée, le Hamas a assuré œuvrer pour prolonger la trêve en cherchant sérieusement à libérer davantage de détenus.
L’un de ses dirigeants, Khalil al-Haya a indiqué : « Si nous parvenons à assurer un nombre supplémentaire de capturés (israéliens) et à localiser leur endroit nous en informerons les parties concernées pour prolonger la trêve ».
Et d’ajouter : « Nous voulons que cesse l’offensive contre notre peuple et de faire entrer l’aide ».
Pour la CNN, le président israélien Haim Hertzog a pour sa part assuré que pour chaque 10 détenus libérés, un jour de trêve supplémentaire sera accordé. Mais le cabinet ministériel israélien n’a pas encore donné son mot.
Source: Divers