Le ministère israélien des Finances a revu, le lundi 4 décembre, ses estimations à la hausse quant au coût de la guerre contre la bande de Gaza avec 191 milliards de shekels (51 milliards de dollars), pour le financement des opérations aériennes, terrestres et maritimes qui se poursuivent depuis près de deux mois.
C’est ce qui ressort des estimations annoncées par le ministère israélien des Finances devant la Knesset, alors que les estimations précédentes du ministère tablaient sur 163 milliards de shekels (44 milliards de dollars), rapporte l’agence Anadolu.
Lors d’une réunion de la Commission des Finances à la Knesset, les officiels du ministère des Finances ont estimé que le coût de la guerre israélienne contre Gaza pourrait encore augmenter, compte tenu des développements sur le terrain.
L’augmentation des estimations du coût de la guerre contre Gaza montre principalement l’étendue de l’incertitude qui règne à l’heure actuelle, sans que l’on puisse voir la fin de l’agression.
Les responsables du Département du budget du ministère des Finances estiment que le déficit budgétaire pour 2023, en pourcentage du PIB, sera de 3,7 %, alors que l’estimation initiale du budget 2023 était de 1,1 %.
Le site Internet Globes, spécialisé dans l’économie israélienne, a rapporté les déclarations d’officiels du ministère qui ont fait savoir que « les recettes fiscales étaient en baisse même avant la guerre… Et même si la guerre n’avait pas éclaté, nous aurions réduit nos prévisions en matière de recettes pour l’année 2023, à cause de la baisse des revenus du secteur de haute technologie, due à des facteurs internes et externes ».
Les statistiques du Bureau central des statistiques indiquent qu’environ 750 000 Israéliens font défaut à la population active, à cause de la guerre (18 % de la population active).
Ce nombre inclut les personnes en congé sans solde et celles qui effectuent leur service militaire de réserve.
Depuis le 7 octobre dernier, ‘Israël’ mène des opérations militaires meurtrières contre la bande de Gaza, qui ont fait, jusqu’à l’après-midi de lundi, 15 899 martyrs, dont plus de 6000 enfants et 42 000 blessés parmi les Palestiniens, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes.
D’un autre côté, la résistance palestinienne mène des attaques avec des missiles et des roquettes contre les colonies et les villes occupées. La dernière attaque en date, annoncée par les Brigades Al-Qassam, l’aile militaire du mouvement Hamas, le lundi après-midi, fait état du bombardement de Tel Aviv avec une salve de roquettes.