Les chiffres des tués et blessés dans les rangs de l’armée israélienne que cette dernière publie font l’objet de suspicions dans les milieux israéliens. D’autant qu’un écart important est décelé entre ceux de l’armée d’occupation et ceux affichés par un hôpital israélien.
Le dernier chiffre rendu public concerne ceux qui ont péri depuis le déclenchement de l’offensive terrestre le 27 octobre: 101, a rapporté la chaine de télévision israélienne Channel 12, dont 45 de militaires de réserve et 31 depuis l’arrêt de la trêve. La brigade Givati à elle seule en perdu 25.
La chaine de télévision israélienne s’est dite consternée par ce chiffre qu’elle a qualifié « d’incroyable ».
Quant aux blessés de cette tranche, ils seraient officiellement 559.
Alors que depuis le début de la guerre le 7 octobre, ils seraient 1593 dont 255 dans un état grave et 425 tués.
Or, les données livrées par l’hôpital Soroka à Beersheva dans le Néguev, lequel fait partie des hôpitaux où sont acheminés les soldats blessés depuis la bande de Gaza, contestent ces chiffres. Celui des blessés est le triple du chiffre officiel.
Dans son rapport publié initialement sur le site Ynet il y aurait 5.000 blessés dont 2.000 qui sont désormais mutilés ou handicapés à vie. Mais ce média a ultérieurement retiré ce rapport pour en publier un autre ou les chiffres sont réduits 2.000.
L’hôpital assure qu’à lui seul, il en a accueilli 2034 depuis le début de l’offensive terrestre et qu’il en a accueilli 28 dimanche dont 6 dans un état grave.
D’autres hôpitaux accueillent aussi les soldats israéliens, dont Rambam a Haïfa,
Le journaliste israélien expulsé du Yediot Ahronoth Ariel Shamoun fait partie de ceux qui contestent la véracité des chiffres du gouvernement israélien.
Selon lui, le chiffre réel est le triple de celui qui est rendu public. Il avance que le chiffre des tués est de l’ordre de 3.850 et des blessés de 7.000, dont 3.700 qui sont atteints d’handicaps.
Il assure aussi que quelque 250 officiers et soldats ont perdu la vue à 100%.
Concernant les équipements, il estime que 500 véhicules militaires ont été détruits dont des chars, des pièces d’artillerie, des bulldozers, et des Hummers.
Dimanche, le porte-parole des brigades al-Qassam a assuré que les combattants palestiniens en ont détruit 180 durant ces dix derniers jours.
Le quotidien israélien Haaretz a constaté cet écart important dans son édition du dimanche.
Ce lundi, l’armée israélienne a fait état de la mort de 7 militaires dimanche dont 5 lors de l’explosion survenue dans un bâtiment dans lequel ils se trouvaient.
Les dirigeants du Hamas et du Jihad islamique ont plus d’une fois insisté que les chiffres rendus publics de tues et blessés israéliens sont en-deca de la réalité.
Dimanche, le Hamas a assuré avoir tué 40 militaires israéliens et avoir tué ou blessé des dizaines d’autres durant les dernières 48 heures.
Source: Médias