Le porte-parole de l’armée yéménite de Sanaa le général Yahia Saree a assuré ce mercredi que les forces yéménites ont attaqué mardi soir un navire américain « dans une première riposte à l’offensive traitre contre nos forces maritimes ». En allusion à l’attaque des forces américaines, le 31 décembre dernier, contre trois embarcations yéménites qui a coûté la vie à 10 membres des forces maritimes yéménites.
Il a assuré que le navire en question apporte une assistance à l’entité sioniste en lui procurant « un grand nombre de missiles balistiques et de drones ».
Et d’ajouter : « Nous veillons à ce que la navigation en mer Rouge desserve tous les ports à l’exception des ports en Palestine occupée », a-t-il ajouté.
Les déclarations de Saree contredisent celles véhiculées par le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), selon lequel l’attaque de mardi soir, est « la 26e visant le trafic maritime commercial en mer Rouge depuis la mi-janvier », rapporte l’Agence France-Presse.
L’AFP aussi est allée dans le même sens que celui du Centcom en écrivant dans leur dépêche : « les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, multiplient les attaques en mer Rouge afin d’y freiner le trafic maritime international, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza »
Mais le général yéménite a réitéré que les attaques de son armée visent exclusivement les navires israéliens ou ceux qui se dirigeant vers les ports israéliens.
« Nous continuerons à interdire le passage des navires israéliens ou de ceux qui se dirigent vers les ports israéliens jusqu’à la cessation de l’offensive et du blocus de Gaza, a-t-il affirmé.
Dans sa version des faits du mardi soir, le Centcom veut mettre aussi l’accent sur une soi-disant implication iranienne dans cette opération. « Les Houthis soutenus par l’Iran ont lancé dans le sud de la mer Rouge une attaque complexe de conception iranienne à l’aide de drones, de missiles de croisière antinavire et d’un missile balistique antinavire », a-t-il indiqué dans son communiqué.
Il précise que « les drones et les missiles ont été abattus par des avions de combat déployés depuis le porte-avions américain Dwight D. Eisenhower, de trois destroyers américains et d’un navire de guerre britannique, le HMS Diamond ». Rendant compte de « 18 drones et 3 missiles tirés » par les forces armées de Sanaa.
Sanctions silencieuses
Selon le site israélien Globus, « Israël » fait face au danger « des sanctions silencieuses » en raison des attaques yéménites.
Il rapporte que « de plus en plus de navires commerciaux déclarent qu’ils ne sont pas en relation avec Israël pour éviter d’être visés ».
Citant l’expert israélien du secteur du département du trafic maritime Ami Daniel, il indique aussi « qu’un nombre croissant d’équipages des navires en mer Rouge demandent à leur directeur de ne pas naviguer là-bas et de ne pas se rendre en Israël ».
Il a expliqué : « Les compagnies maritimes soutiennent cette tendance, comme COSCO, qui a annoncé qu’elle n’accosterait pas en Israël, et d’autres sociétés. »
Malgré les mécanismes de compensation du gouvernement dans le cas où le contenu serait endommagé en raison de l’entrée dans l’entité d’occupation israélienne, « les compagnies maritimes étrangères préfèrent tout simplement ne pas gérer les risques liés à l’arrivée en Israël », ajoute Daniel selon lequel « ils augmentent les primes de risque ou déposent des marchandises au Pirée (Grèce), par exemple, puis une entreprise ayant un lien avec Israël les leur expédie ».
Dans ce contexte, il a souligné qu' »Israël est confronté au risque de sanctions silencieuses en raison des attaques au Yémen, telles que la réduction des lignes d’approvisionnement ».
Il a également estimé qu' »Israël en paiera le prix. Au lieu de 6 lignes d’approvisionnement, il y en aurait deux ou trois. D’autres préféreront également que les navires ne prennent pas de risque en naviguant dans la mer Rouge, ce qui augmentera le coût de tout produit apporté en Israël. »
Source: Divers