Le ministre israélien du « Patrimoine », Amichai Eliyahu, a affirmé dans une interview aux médias israéliens qu’il existe une possibilité de « mener à bien un plan de libération des prisonniers israéliens en échange d’une cessation complète de la guerre à Gaza », estimant que l’arrêt de la guerre de cette manière, menacerait non seulement le gouvernement israélien, mais aussi « tout Israël ».
Eliyahu a déclaré : « Si la guerre s’arrête, nous n’y ferons pas seulement face depuis Gaza ou le nord, mais ce sera partout », indiquant sa conviction qu’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza « n’aura pas lieu avant que les objectifs ne soient atteints ».
Il est à noter qu’Eliyahu avait appelé, au début de la guerre israélienne contre Gaza, à frapper la bande avec une bombe atomique, à « anéantir Gaza et à y rétablir les colonies israéliennes », ce qui a déclenché une vague de critiques au sein de l’occupation notamment le chef de l’opposition israélienne, Yair. Ce dernier a affirmé que Lapid avait répondu aux déclarations d’Eliyahu à l’époque, affirmant qu’il s’agissait de « déclarations choquantes et folles de la part d’un ministre irresponsable ».
À son tour, Netanyahu a abordé le discours du ministre extrémiste de son gouvernement, affirmant que « les déclarations d’Eliyahu sont déconnectées de la réalité », et son bureau a annoncé « la suspension de la participation du ministre Amichai Eliyahu aux sessions gouvernementales jusqu’à nouvel ordre ».
L’ancien ministre de la sécurité de l’occupation, Benny Gantz, a décrit la déclaration d’Eliyahu comme représentant « une pierre jetée dans un puits par un imbécile. Même mille sages ne pourront pas l’enlever ». Il a ajouté qu’il s’agit d’une « pierre inacceptable, inutile et irresponsable », soulignant qu’elle « nuit au chemin d’Israël ». Elle provoque de graves dommages politiques et, pire que tout, cette déclaration « augmente la douleur des familles des prisonniers israéliens ».
L’ancien chef du Mossad israélien, Danny Yatom, a également commenté les déclarations d’Eliyahu, affirmant que ce ministre et ses compagnons « ont transformé la position d’un ministre en Israël en quelque chose de honteux ».
Le gouvernement de guerre israélien est confronté à un dilemme majeur, représenté par son incapacité à atteindre un seul objectif qui lui permettrait de mettre fin à la guerre en tant que vainqueur, alors que cette guerre se poursuit jusqu’à son 108e jour. Le journal britannique The Times a révélé que « le Hamas continue de se battre malgré la prétention de l’armée israélienne de contrôler le nord de Gaza ».
Dans le même contexte, le journal explique que les forces israéliennes font toujours face à une résistance acharnée dans le nord de la bande de Gaza, malgré leurs affirmations selon lesquelles elles sont « capables de réduire leurs opérations dans la région ». Il a souligné également que « la capacité du Hamas à déployer ses forces sur le terrain dans la ville de Gaza, la capitale de la bande de Gaza, environ trois mois après l’entrée de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, a soulevé des questions sur la stratégie de guerre du gouvernement ».
Source: Médias