Depuis le déclenchement de la guerre contre les Palestiniens de la bande de Gaza, suite à l’opération anti israélienne du Hamas Déluge d’al-Aqsa dans l’enveloppe de l’enclave, les Français vivent dans une atmosphère qui fait régner sans cesse le spectre d’une hausse présumée de l’antisémitisme.
L’atmosphère est tellement malsaine qu’elle rappelle celle des chasses aux sorcières au Moyen-âge, et aboutit à des mesures ouvertement liberticides, dès lors qu’il s’agit de parler du conflit au Moyen-Orient. Plus de 400 interpellations pour les deux premiers mois d’octobre et de novembre. Le chiffre actuel n’est pas disponible.
Une ambiance policière règne au pays de la Liberté-Egalite-Fraternité. Mais voici que c’est la police française elle-même qui impliquée !
Une perruque arrachée, nouvelle histoire d’antisémitisme
Curieusement, datant depuis le mois de juin 2023, voilà que le dernier incident en date resurgit de nouveau depuis le début du mois de février.
Selon l’AFP, une femme juive orthodoxe a déposé une deuxième plainte jeudi 1er février pour « violences à caractère sexiste et antisémite » contre des policiers en banlieue de Paris. Elle les accuse de lui avoir arraché sa perruque, a appris l’AFP lundi auprès de son avocat, confirmant des informations de Mediapart.
Sarah (le prénom a été changé), 67 ans, avait auparavant déposé une première plainte, au moment des faits, le 13 juin de l’an dernier auprès de l’IGPN, la « police des polices » française, selon l’AFP qui indique l’avoir consultée.
Elle a raconté au site d’information avoir été conduite au commissariat de Créteil, au sud-est de Paris, à la suite d’un contrôle routier durant lequel les policiers l’ont accusée de refus d’obtempérer.
Menottée à un banc, elle explique avoir perdu connaissance. Quand elle a repris conscience, elle a entendu une policière dire à un de ses collègues « regarde, elle a une perruque sur la tête, enlève-lui”, ce qu’il a fait.
Fin septembre, cette première plainte a été classée sans suite pour « absence d’infraction caractérisée », a indiqué le parquet de Créteil, sollicité par l’AFP. En revanche, elle devrait être jugée le 4 mars après avoir refusé une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité, a ajouté le parquet, sans préciser les chefs de poursuites.
Mais avant, le 1er février, elle dépose une nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, pour violences à caractère sexiste et antisémite par personnes dépositaires de l’autorité publique, une procédure qui provoque quasi systématiquement la saisine d’un juge d’instruction.
Sur des images dévoilées par Mediapart et filmées par la caméra piétonne d’un policier au commissariat, Sarah, allongée au sol, le ventre découvert, est maintenue par deux policiers hommes et crie.
« Je suis juive, je veux qu’on me rende ma perruque », dit-elle à plusieurs reprises. Dans son témoignage à Mediapart, Sarah explique qu’elle porte une perruque depuis son mariage.
Pour les femmes juives, la perruque sert à cacher les cheveux, comme le voile pour les femmes musulmanes pratiquantes.
Dans sa plainte, elle indique avoir eu un malaise, auquel les policiers ne croient pas : une policière lui a enjoint d' »arrêter la comédie ».
Dans la vidéo, on entend les policiers se moquer d’elle, puis la forcer à s’asseoir pour lui rendre sa perruque qu’un fonctionnaire de police finit par lui glisser sous le bras.
« Ils se moquent d’elle parce qu’elle est juive, alors qu’elle est dans un état de fragilité extrême », a estimé auprès de l’AFP son avocat, Me Arié Alimi, toujours selon l’AFP.
Résistance, des politiciens français traduits en justice
On ne sait pas si cet incident d’arrache perruque d’une femme juive va être compté parmi les présumés actes antisémites qui auraient bondi de 1 000 % en France après l’attaque du 7 octobre, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Officiellement, les médias rapportent que ces actes ont été multipliés par quatre.
Ce dernier, qui défend « Israël » corps et âme prétend que ces chiffres ont été « recensés par le ministère de l’Intérieur et le Service de Protection de la communauté Juive (SPCJ) ». Cette organisation qui est l’équivalent de l’AIPAC aux États-Unis n’a de cesse de répéter la hausse de l’antisémitisme est liée au conflit au Moyen-Orient.
Plus est-il, en France, toute critique qui coince Israël ou tout soutien à la résistance palestinienne est passible d’être taxée d’acte antisémite.
Le fait de refuser de considérer le Hamas comme une organisation terroriste, comme ce fut le cas du parti de la France insoumise, est classé parmi ces actes. Selon le Crif 25% des actes antisémites recensés faisaient « l’apologie du Hamas ».
Des hommes politiques français dont le chef de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et deux de ses militants qui ont eu le courage de défendre la cause palestinienne sont victimes d’une plainte déposée « pour apologie du terrorisme » par l’association Jeunesse française juive, auprès du Parquet national antiterroriste (Pnat).
Des partis et associations sont également mis en cause : le NPA, Révolution permanente, le Parti des indigènes de la République, le collectif Palestine vaincra, Perspectives musulmanes, le Média musulman etc.
En novembre 2023, une instagrameuse a été jugée pour « apologie du terrorisme » pour avoir déclaré que « le Hamas n’est pas une organisation terroriste ». Le procureur a requis dix mois d’emprisonnement avec sursis, selon les médias français.
En outre, le Crif rapporte aussi que 33% des actes relevant de l’antisémitisme serait des appels au « djihadisme », et 25% « des appels au meurtre ». On peut deviner que sont qualifiés tels des appels ou des soutiens à l’action de la résistance armée en Palestine. Et non en France comme permettrait de croire la lecture de ces chiffres !
Les pires manoeuvres pour cacher les atrocités israéliennes
Comble de la manipulation: dans son interprétation des causes de cette sois-disant hausse, le Crif l’attribue à « la vision des civils israéliens massacrés » qui a été « catalyseur de la flambée des actes antisémites ».
Sournoisement, il évite de signaler que ce qui a outragé l’opinion publique mondiale sont surtout les images insoutenables de plus de 27.000 Palestiniens massacrés depuis le 7 octobre, celles de près de de 70.000 blessés, sans compter celles des deux millions déplacés, les survivants des massacres, de leurs maisons et de leurs villes détruites, réduites en miettes et mille et une autres images qui témoignent de l’horreur israélienne insupportable. Images qui ont horrifié d’innombrables juifs du monde avant les autres. Et que le Crif et consorts s’attellent d’arrache-pied pour les faire oublier.
Le matraquage au spectre de l’antisémitisme est sans aucun doute l’une de ces manœuvres hypocrites destinées, par la victimation forcée des juifs, à dresser un voile qui cache la vérité de ce qui esy infligé au peuple palestinien. Ce qui explique les raisons pour lesquelles ses dimensions sont amplifiées dans certains cas.
Mais l’on est en droit de soupçonner, dans d’autres cas, et en toute assurance, que des mises en scène sont sciemment réalisées. En novembre 2023, des tags d’étoiles de David sur les façades d’immeuble dans le Xème arrondissement se sont avérés être l’acte d’un couple de Moldaves juifs qui l’ont fait sur la demande d’un tiers. Ils ont été expulsés et la procédure judiciaire a été classée. Mais avant, le mal était fait : le gouvernement, la classe politique et les médias traditionnels ont fait croire aux Français que l’antisémitisme attaquait de nouveau leur pays !
Et l’on est aussi en droit aussi de soupçonner le timing de la résurgence de l’affaire de Sarah, qu’elle veuille alimenter incessemment ce sentiment. Un constat toutefois: la campagne infeste du spectre de l’antisémitisme vise habituellement les musulmans de France, les plus enclins à soutenir la cause palestinienne. En touchant la police, celle de Sarah illustre que le cœur du système ne saurait être épargné lorsqu’il s’agit de cacher les atrocités israéliennes!
Source: Divers