Les forces armées de Sanaa ont affirmé mardi avoir visé des navires américain et britannique lors de deux attaques distinctes en mer Rouge, assurant vouloir les poursuivre jusqu’à la cessation de la guerre contre la bande de Gaza et la suspension de l’embargo qui lui est imposé. Entretemps, l’Arabie saoudite, la Jordanie et Dubaï fournissent à l’entité sioniste les moyens de remédier aux difficultés qui ont découlé des frappes yéménites sur son économie.
« La première (attaque) visait le navire américain ‘Star Nasia’, tandis que l’autre visait le navire britannique ‘Morning Tide' », a déclaré dans un communiqué leur porte-parole militaire, le général Yahya Saree, rappelant que « cette opération s’inscrit dans le cadre du soutien au peuple palestinien opprimé et dans celui de la riposte à l’offensive américano-britannique contre notre pays ».
Avertissant que les forces yéménites « réaliseront davantage d’opérations contre toutes cibles américaines, britanniques », Saree a insisté que « les forces armées yéménites poursuivront leurs opérations militaires en mers Rouge et Arabe contre les navires israéliens ou ceux qui se rendent vers les ports de la Palestine occupée jusqu’à la suspension de l’embargo et l’arrêt de la guerre contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza ».
Selon l’AFP, la société de sécurité spécialisée dans le transport maritime Ambrey avait rapporté plus tôt une attaque de drone dans la nuit de lundi à mardi contre un cargo britannique battant pavillon de la Barbade, avant d’affirmer qu’il s’agissait en fait d’un tir de projectile.
Le projectile a été « lancé à partir d’une petite embarcation » et a explosé près du navire, causant des dommages mineurs, a précisé Ambrey.
L’agence de sécurité maritime britannique (UKTMO) avait également indiqué que la fenêtre d’un cargo avait été « légèrement » endommagée par un tir de projectile à 57 milles nautiques (environ 105 kilomètres) à l’ouest de Hodeïda, grand port de la côte ouest du Yémen, sous contrôle des forces de Sanaa.
Au cours de la nuit de lundi à mardi, les Etats-Unis ont aussi effectué une nouvelle frappe contre les forces armées au Yémen, visant deux drones marins chargés d’explosifs, a annoncé Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
Les forces américaines ont multiplié les attaques contre le Yémen et au large de ce pays, disant agir pour protéger la navigation en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden.
Mais ils sont accusés de vouloir prêter main forte à « Israël », du fait que ce sont exclusivement ses navires et ceux se rendant vers ses ports sont la cible des forces yéménites.
L’armée américaine a mené « une frappe d’autodéfense contre deux drones de surface navals chargés d’explosifs », a déclaré le Centcom sur le réseau social X.
Les forces américaines ont « identifié » ces drones dans « les zones du Yémen contrôlées par les Houthis » et ont estimé qu’ils représentaient « une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands », a-t-il ajouté, reprenant les mots généralement utilisés après chaque frappe.
Depuis le 19 novembre 2023, les forces armées yéménites ont réalisé 26 opérations maritimes au cours desquelles elles ont visé 27 navires, dont 3 appartenant à l’entité sioniste, 10 américaines dont des frégates militaires, 3 britanniques et 10 autres qui se dirigeaient vers les ports israéliens en Palestine occupée.
Des navires commerciaux ont préféré éviter la mer Rouge par où transitent 12% du commerce mondial, et emprunter une route plus longue autour de la pointe de l’Afrique, au prix d’un surcoût du transport et de délais plus longs d’acheminement.
Mais c’est surtout l’économie israélienne qui a été la plus affectée. Mais Israël a été assisté par trois pays arabes qui l’ont aidé à substituer la voie maritime par un parcours terrestre, celui reliant le port Jabal Ali à Dubaï à celui de Haïfa en Palestine occupée en passant par les deux villes de Riyad en Arabie saoudite et d’Amman en Jordanie. Les camions doivent traverser une distance de 2.550 km en 93 heures, précise le centre d’études U-Feed, citant des médias occidentaux et israéliens. Selon U-Feed, la première cargaison qui a utilisé ce parcours est arrivée à destination en décembre 2023. Selon The Monitor, Riyad et Amman ne veulent pas que soit révélé à l’opinion publique arabe leur implication dans cette contribution qui permet à l’entité sioniste de poursuivre ses massacres contre la population palestinienne.
Source: Divers