Des militants pro Palestine ont interrompu le vendredi 9 février le discours de l’ex-secrétaire d’état américaine Hillary Clinton à l’Université de Columbia en la traitant de « criminelle de guerre ». Rappelant les crimes que les Etats-Unis ont commis contre plusieurs peuples et Etats arabes :
- Hillary Diane Wedham Clinton
- Oui c’est vrai c’est mon nom
- Vous êtes une criminelle de guerre. Les peuples de Libye, d’Irak, de Syrie, du Yémen, de Palestine ainsi que le peuple américain ne vous pardonneront jamais.
- Vous violez le règlement de l’Université. Je vous demande de quitter l’enceinte. Je vais vous accompagner à l’extérieur. Merci. Je vous en prie monsieur. Merci beaucoup.
- Vous allez brûler. Vous allez brûler. Palestine libre. Palestine libre. Palestine libre…
Selon l’agence turque Anatolie, l’ex-première dame américaine a ensuite tenté de commencer son discours sur les violences sexuelles liées aux conflits, en disant : « Crier ne résout pas le problème », pour être interrompue par un autre manifestant.
Cependant, elle a tenté de parler au-dessus de la perturbation du manifestant, mais a finalement abandonné ses efforts au fur et à mesure que de plus en plus de personnes se sont jointes à elle.
« OK, on va s’arrêter une minute. Vous savez quoi, pourquoi ne m’interrompez-vous pas tous simplement pour ne pas interrompre nos panélistes afin que nous n’ayons pas ce genre de perturbation lorsque nous avons des gens qui sont de vrais experts dans ce domaine”, a-t-elle déclaré.
“Les gens sont libres de protester, mais ils ne sont pas libres de perturber des événements ou des cours et ce seront les normes que nous suivrons ici et à l’avenir”, a-t-elle ajouté.
Risques de carnage sans précédent à Rafah
Cette intervention de la part de militants propalestiniens intervient à un moment où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à l’armée d’évacuer la ville de Rafah où sont entassés plus d’un million et 400 mille palestiniens dont ceux qui ont fui les autres régions au nord et au centre à l’appel de l’armée d’occupation israélienne.
Les organisations humanitaires internationales craignent un carnage sans précédent dans cette ville où la densité a atteint depuis le 7 octobre les 27 mille habitants par km2.
Les manifestants juifs américains soutiennent la Palestine
Le mois d’octobre dernier, Clinton avait fait face à une confrontation similaire lorsqu’un membre de la foule a interrompu une table ronde dans la même université, essayant de l’amener à dénoncer l’appel du président américain Joe Biden à un financement supplémentaire pour l’Ukraine et « Israël ».
Le 29 novembre, des manifestants propalestiniens ont organisé un sit-in devant sa salle et elle a dû suspendre ses cours.
Depuis le mois d’octobre, l’Université de Columbia est le théâtre de rassemblements d’étudiants de soutien à la cause palestinienne.
Des rassemblements de soutien à l’entité sioniste sont également organisés dans l’enceinte de l’université.
Selon les médias, les organisations propalestiniennes ont demandé de l’administration de l’établissement de « prendre position en faveur de la libération de la Palestine ».
Tandis que les associations qui soutiennent la politique israélienne ont exprimé leur refus d’un cessez-le-feu « tant que les otages israéliens n’auront pas été rendus et le Hamad détruit ».
Les médias constatent que le nombre de ceux qui sympatisent avec la Palestine est le double de ceux qui font part aux manifestations pro-israéliennes.
Ce mouvement de protestation a été renforcé par la participation d’associations d’étudiants juifs américains hostiles aux politiques israéliennes dont la « Jewish Voice for Peace » et la « Students for Justice in Palestine ». Ces deux associations ont été suspendues jusqu’à la fin du semestre « pour avoir violé le règlement de l’université ».
Source: Médias