Le Programme alimentaire mondial, affilié à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a déclaré que les habitants de la bande de Gaza souffrent de conditions sans précédent ressemblant à la famine », alors que l’agression israélienne contre la bande se poursuit pour le 129e jour.
La FAO a souligné que « l’ensemble de la population de la bande de Gaza, qui s’élève à deux millions 200 000 personnes, » est classée parmi les trois principales catégories de la famine ».
La directrice générale adjointe de l’organisation, Beth Bechdol, a affirmé que « la population de Gaza souffre de niveaux sans précédent d’insécurité alimentaire aiguë et de famine », notant que « les conditions à Gaza ressemblent à la famine ».
Elle a expliqué que « tous les citoyens de la bande de Gaza, soit environ 2,2 millions de personnes, appartiennent à l’un des trois niveaux de faim, qui vont de « l’urgence à la crise et au désastre », soulignant que ces conditions « n’ont jamais été observées par la FAO auparavant dans n’importe quel pays du monde. »
Bekdol a noté que « ce qui est inquiétant, c’est qu’un nombre croissant de personnes à Gaza sombrent dans la famine et qu’au moins 25 % de la population de la bande de Gaza a atteint les niveaux les plus élevés de faim ».
La directrice générale adjointe de l’organisation a également indiqué que chaque jour qui passe sans parvenir à un cessez-le-feu ou à une solution au conflit, plonge davantage de personnes dans la faim et leur prive de l’accès à la nourriture, à l’eau et aux services médicaux « , regrettant « la difficulté de la présence de l’organisation en première ligne pour apporter tout type de soutien à une production agricole gravement endommagée ou détruite ».
Elle a également souligné la nécessité d’autoriser l’entrée à Gaza pour fournir ce type de soutien humanitaire, expliquant que la FAO a essayé ces derniers mois de donner la priorité aux livraisons d’aliments pour animaux à travers les quelques postes frontaliers ouverts afin que la production animale puisse continuer, mais les tentatives ont été confrontées à de nombreux défis et au rejet de la part du public.
Dans le même contexte, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a mis en garde contre l’invasion de Rafah par les forces d’occupation israéliennes, qualifiant toute incursion militaire à Rafah, où 1,5 million de Palestiniens sont rassemblés sans autre lieu, de « terrifiante action ».
Il estime que l’incursion de l’occupation à Rafah » pourrait exposer un grand nombre de civils, dont la plupart sont des enfants et des femmes, à la mort ou à des blessures ».
Le responsable de l’ONU a souligné que « l’effusion de sang qui s’est produite jusqu’à présent à Gaza nous fait pleinement imaginer ce qui nous attend à Rafah ».
Il a également ajouté que l’incursion à Rafah pourrait signifier » la fin de la maigre aide qui arrivait à Gaza » et que « mener une telle opération à Rafah dans les circonstances actuelles menace de nouveaux crimes ».
Dans ce contexte, le gouvernement d’occupation israélien a décidé d’empêcher la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, d’entrer dans les territoires palestiniens occupés, suite à la confirmation du rapporteur spécial des Nations Unies, dans un message sur la plateforme X, de la suspension du financement de l’UNRWA et de l’emploi des réfugiés palestiniens.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que l’occupation israélienne a commis 19 massacres contre des familles dans la bande de Gaza, faisant 164 martyrs et 200 blessés au cours des dernières 24 heures.
Le ministère a indiqué, dans son rapport quotidien, que le nombre de victimes suite à l’agression israélienne, qui se poursuit pour le 129ème jour dans la bande de Gaza, s’est élevé à 28.340 martyrs et 67.984 blessés, depuis le 7 octobre dernier.
Source: Médias