L’emploi d’armes chimiques par les takfiristes de Daech en Irak a été instrumentalisé comme moyen de guerre de l’information, estime Zu al-Fakkar al Baladawi des Forces de mobilisation populaire.
À l’heure actuelle, au moins 12 personnes, dont des femmes et des enfants, reçoivent des traitements après avoir subi une attaque chimique à Mossoul, rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour Zu al-Fakkar al Baladawi, président du centre informatique des Forces de mobilisation populaire, l’utilisation d’armes chimiques est devenue un moyen de guerre de l’information.
« Pour la première fois, Daech a employé des armes chimiques, dont le chlore et d’autres substances nocives, dans la province de Salah ad-Din. Pourtant, ni l’Onu ni la communauté internationale n’ont prêté attention aux enquêtes réalisées par la partie irakienne, aux rapports de plusieurs médias et aux témoignages de ceux qui avaient subi cette attaque », a déclaré M. Baladawi dans un entretien accordé à Sputnik.
Pourtant, le problème d’armes chimiques en Irak a commencé à faire l’objet de vives discussions après l’implication des États-Unis dans l’opération de libération de Mossoul, principal bastion de Daech en Irak, affirme l’interlocuteur de l’agence. Toujours selon lui, son organisation avait présenté des informations faisant état de la présence de composants nécessaires pour la fabrication de bombes chimiques chez les djihadistes bien avant le début de la libération de Mossoul, sans toutefois parvenir à sensibiliser l’opinion publique.
« Les Forces de mobilisation populaire ont découvert 100 tonnes d’ammoniac qui est utilisé pour fabriquer de telles bombes », indique M. Baladawi. Toujours selon lui, les substances nécessaires pour la production d’armes chimiques sont « importées de l’étranger ».
Début mars, une douzaine de personnes ont été prises en charge dans un hôpital d’Erbil, dans le Kurdistan irakien, après avoir été touchées par des armes chimiques. Les victimes accusent Daech d’être à l’origine de leurs blessures. Par la suite, certaines substances chimiques ont été découvertes à l’est de Mossoul lors de fouilles de caches de Daech par l’armée irakienne.
Source: Sputnik