Des experts de l’ONU ont qualifié de « massacre » l’agression israélienne contre les Palestiniens de la bande de Gaza lors de la distribution de farine la semaine dernière, massacre qui a tué 112 personnes et en a blessé 760 autres.
Dans une déclaration publiée à Genève, les experts ont accusé « Israël » d’affamer délibérément le peuple palestinien à Gaza depuis le 8 octobre 2023 en voulant cibler désormais les civils à la recherche d’aide humanitaire et de convois humanitaires.
« Israël doit mettre fin à la campagne de famine et de ciblage des civils », a sommé la déclaration.
« Le massacre du 29 février a suivi un schéma d’attaques israéliennes contre des civils palestiniens en quête d’aide », poursuit la déclaration des experts, indiquant avoir recensé « plus de 14 incidents de tirs, de bombardements et de ciblage de groupes se rassemblant pour recevoir des fournitures urgentes, à partir de camions ou de parachutages, enregistrés entre la mi-janvier et la fin de février 2024″.
Les experts ont également constaté qu ‘ » Israël « avait également ouvert le feu sur des convois d’aide humanitaire à plusieurs reprises, bien que les convois partagent leurs coordonnées avec « Israël ».
Les experts de l’ONU ont rappelé l’indifférence d’Israël à l’ordonnance de la Cour internationale de justice, qui a reconnu la possibilité de commettre un génocide et ordonné d’autoriser la fourniture de services de base et d’aide humanitaire.
« Mais ce qui s’est passé, c’est qu’avant la décision de la cour, une moyenne de 147 camions entraient quotidiennement dans la bande de Gaza, et depuis le verdict, ce nombre est tombé à seulement 57 camions », ont-ils constaté.
Les experts de l’ONU ont exprimé leur horreur que des enfants commencent à mourir de malnutrition, de déshydratation et de faim. « Lorsque des enfants commencent à mourir de cette manière, la famine est peut-être déjà au bord du gouffre », ont-ils averti, ajoutant qu ‘ « après des mois de campagne de famine israélienne, Gaza est peut-être déjà confrontée à la famine ».
« Les récents largages aériens ne feront pas beaucoup de différence, et le seul moyen de prévenir ou de mettre fin à cette famine est un cessez-le-feu israélien immédiat et durable dans la bande de Gaza », ont-ils noté.
Selon les observateurs dans la bande de Gaza, « la chose la plus dangereuse de la guerre de famine dans les régions du nord de la bande de Gaza est la propagation d’épidémies et de maladies nécessitant des soins médicaux permanents ».
Ces accusations d’experts de l’ONU s’ajoutent à d’autres accusations formulées lundi 4 mars par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) qui a confirmé qu’Israël a torturé un certain nombre de ses employés arrêtés dans la bande de Gaza.
« Un certain nombre de nos employés ont informé les équipes de l’UNRWA qu’ils avaient été forcés de faire des aveux sous la torture et les mauvais traitements », lors de leur interrogatoire par l’armée d’occupation au sujet de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, qui a eu lieu le 7 octobre 2023, selon l’UNRWA.
Source: Média