Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé les plans d’une attaque militaire contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le dernier grand centre de population à être soumis à une invasion terrestre dans le cadre de la guerre génocidaire du régime sioniste contre le territoire palestinien assiégé.
Le bureau de Netanyahu a annoncé, le vendredi 15 mars, dans un communiqué qu’il « avait approuvé les plans d’une opération militaire contre Rafah, et que l’armée s’y préparait opérationnellement ainsi que pour l’évacuation des habitants ».
Le communiqué ne fournit aucun détail sur l’heure et la date exactes de l’assaut et rejette la dernière proposition de cessez-le-feu avancée par le Mouvement de résistance palestinien, Hamas, basé à Gaza, la qualifiant d’« irréaliste ».
La fourniture d’une aide humanitaire aux Palestiniens dans le territoire assiégé et la libération des captifs israéliens figuraient parmi les termes de l’accord de trêve, qui a été discuté à plusieurs reprises dans la capitale égyptienne, Le Caire.
L’agression potentielle contre Rafah survient malgré les avertissements de la communauté internationale contre l’attaque dans la ville du sud, qui abrite plus de 1,4 million de Palestiniens.
Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a déclaré, vendredi, que la situation dans l’enclave palestinienne assiégée de Gaza est « plus que catastrophique ».
Dominic Allen, le représentant du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) pour la Palestine, a affirmé vendredi lors d’un point de presse que la situation à Gaza est « plus que catastrophique ».
« C’est un cauchemar qui est bien plus qu’une crise humanitaire. C’est une crise de l’humanité », a déploré Allen. « Et ayant quitté Gaza cette semaine, je peux vous assurer que c’est pire que ce que je peux décrire, ou que les photos peuvent montrer, ou que vous pouvez imaginer. »
Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué dans un message publié sur son compte de réseau social X qu’« une offensive à grande échelle à Rafah ne peut être justifiée ».
« Plus d’un million de personnes y ont trouvé refuge et n’ont nulle part où aller », a indiqué le ministère en ajoutant : « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu humanitaire maintenant, pour que les morts cessent et que les otages soient enfin libérés. »
Le bureau du président de l’Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas « a exprimé sa profonde inquiétude face à une offensive militaire israélienne imminente à Rafah, qui pourrait entraîner un nouveau massacre et un nouveau déplacement du peuple palestinien à Gaza ».
« La présidence a souligné l’urgence d’une intervention rapide de la communauté internationale pour éviter cette attaque militaire, qui pourrait aggraver les souffrances déjà immenses du peuple palestinien », a indiqué le bureau du président de l’Autorité autonome palestinienne dans son communiqué.
L’agression israélienne a poussé 85 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza au déplacement interne au milieu d’un embargo stricte posé sur l’entrée à Gaza de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments et alors que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
‘Israël a lancé sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023 après que les groupes de résistance palestiniens dirigés par le Hamas ont mené l’opération Déluge d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice et en représailles à l’intensification des atrocités commises contre les Palestiniens.
Au moins 31 490 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, sont tombés en martyre depuis lors dans les frappes israéliennes à Gaza. 73 439 Palestiniens ont aussi été blessés dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.