L’Institut israélien d’études sur la sécurité nationale a affirmé que les tentatives visant à promouvoir la normalisation avec « Israël » dans le Royaume d’Arabie saoudite se heurtent à une opposition populaire silencieuse mais significative, qui s’est renforcée à la suite de la guerre à Gaza.
L’Institut a constaté que « le rejet populaire prend de nombreuses formes, la première étant la dimension religieuse, qui considère que la paix avec « Israël » est contraire à la loi islamique, la seconde étant la dimension pro-palestinienne, qui considère l’opposition à la normalisation comme une preuve de leur soutien, et la troisième est la perspective libérale, qui prévient que les relations avec « Israël » conduiront le régime saoudien à violer davantage les droits de l’homme.
L’institut a estimé dans son rapport publié lundi dernier que « le public saoudien ne montre pas en premier lieu beaucoup d’intérêt pour l’aspect de normalisation sur lequel se concentre le discours israélien, en termes de coopération sécuritaire contre l’Iran, et se concentre plutôt sur les bénéfices économiques de la relation ».
Le rapport de l’institut indique que « les réseaux sociaux indiquent la présence d’une opposition saoudienne à la normalisation, comme le compte sur la plateforme X portant le titre Saoudiens avec Al-Aqsa, qui appelle à l’opposition à l’existence « d’Israël » depuis un perspective islamique et pro-palestinienne, a gagné près de 300000 adeptes.
L’institut a enregistré un changement significatif dans les sentiments des Saoudiens lors de l’agression contre Gaza, comme l’indiquent les statistiques réalisés par le Washington Institute for Near East Policy, qui ont atteint 40% de ceux qui soutenaient les relations économiques avec « Israël » avant l’agression contre 96% qui soutiennent aujourd’hui la cessation immédiate des relations entre les pays arabes et l’entité d’occupation en réponse à ses actions à Gaza.
L’institut a noté que même avant la guerre, 87 % des Saoudiens pensaient « qu’Israël » pourrait finalement être vaincu.
L’Institut a souligné la difficulté pour l’Arabie Saoudite d’ignorer le fait que tous ses concurrents régionaux soutiennent les Palestiniens dans la guerre en cours depuis octobre, qu’il s’agisse de l’Iran, des Frères musulmans ou même d’Ansarullah au Yémen, ce qui renforce le mécontentement de l’opinion saoudienne à l’égard de la position de son pays sur la question palestinienne.
L’institut a conclu son rapport en disant : « Les quelques indicateurs des positions populaires saoudiennes révèlent une dissonance entre le discours israélien sur les aspects positifs de la normalisation, axé sur la sécurité et l’alliance militaire, et l’indifférence du public saoudien à l’égard de ce partenariat ».
Source: Médias