Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson estime que l’alternative à une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien est un « système d’apartheid », dans une interview publiée jeudi dans le quotidien israélien Jerusalem Post.
Le ministre britannique des Affaires étrangères a bouclé mercredi soir une visite de 24 heures dans l’entité sioniste et dans les Territoires palestiniens au cours de laquelle il a exprimé le ferme soutien britannique à « Israël », et critiqué la colonisation israélienne.
« Ce que nous disons, c’est que vous devez avoir une solution à deux Etats ou sinon vous aurez un genre de système d’apartheid », a déclaré Boris Johnson au quotidien, interrogé sur la position du président américain à ce sujet.
Rompant avec la politique américaine depuis des décennies, Donald Trump a affirmé le mois dernier que la solution à deux Etats n’était pas la seule voie possible pour résoudre le conflit et qu’un seul Etat était aussi envisageable, l’essentiel étant qu’ « Israël » et les Palestiniens soient « contents ».
La solution à deux Etats, c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien coexistant avec l’entité sioniste, est retenue par la plus grande partie de la communauté internationale.
A Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, M. Johnson a souligné mercredi que la politique de son gouvernement était « absolument inchangée »: « Nous restons attachés à une solution à deux Etats », a-t-il assuré.
Dans le Jerusalem Post, Boris Johnson a qualifié de « problème chronique » ce qui « se passe dans les Territoires palestiniens occupés », une référence à la poursuite de l’occupation et de la colonisation.
Une grande partie de la communauté internationale et les Palestiniens considèrent que la poursuite de la colonisation en Cisjordanie prônée par le gouvernement israélien actuel, constitue le principal obstacle à un accord de paix.
La frange la plus à droite du gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu préconise l’annexion d’au moins une partie de la Cisjordanie occupée.
Avec AFP